S ELON la troisième enquête de l'union régionale des médecins libéraux (URML) d'Ile-de-France sur l'informatisation, 85 % des médecins sont aujourd'hui informatisés dans cette région, contre 68 % en 1998. Près d'un tiers des 14 % des médecins non équipés n'ont pas l'intention d'investir dans l'informatique.
Huit cent quatre médecins libéraux (soit 3 % des 25 000 médecins libéraux franciliens) ont répondu au questionnaire envoyé en octobre 2000 avec la lettre de l'URML. Il s'agit toutefois d'un échantillon non représentatif, car les hommes et les praticiens de secteur II y sont surreprésentés. Près de 40 % d'entre eux sont généralistes (contre 43 % pour l'ensemble de la population visée).
93 % des médecins répondants disposent d'un matériel informatique récent et évolutif (75 % ont un PC doté des systèmes d'exploitation Windows 95, 98 ou Millenium, et 18 % ont un ordinateur Apple avec le système Mac OS). Cependant, l'enquête de l'union ne fait pas la distinction entre l'équipement du médecin à son cabinet et à la maison.
Sur les 73 % des médecins ayant un logiciel médical, 88 % l'utilisent fréquemment. 72 % des médecins ayant répondu à l'enquête ont reçu leur carte à puce de professionnel de santé pour télétransmettre (CPS), mais seulement 54 % d'entre eux l'utilisent. « La non-utilisation est généralement liée à une opposition de principe venant du praticien (15 %) ou à un défaut d'équipement (18 %), note l'union. Quant à la télétransmission, 60 % des médecins interrogés ne télétransmettent pas leurs feuilles de soins électroniques. ».
L'URML relève que 81 % des médecins informatisés ont désormais accès à Internet, contre seulement 48 % en décembre 1998. Selon l'enquête de l'URML, « la majorité des médecins disent effectuer des recherches à des fins personnelles sur internet, mais une grande partie des répondants utilise Internet pour lire la presse professionnelle ou avoir accès aux sites de sociétés savantes ». L'union régionale d'Ile-de-France note avec satisfaction « les perspectives d'utilisation d'Internet dans le cadre de la défense de la profession », dans la mesure où « 57 % des médecins ayant répondu accepteraient de transmettre leurs données à leur union ».
A travers ce type d'enquête, l'URML s'efforce de mieux cerner les besoins en informatique des médecins libéraux franciliens, dans l'espoir de faire progresser les fonctionnalités des logiciels médicaux, grâce à un travail commun avec les éditeurs. L'URML d'Ile-de-France envisage notamment un partenariat éventuel avec le groupe Cegedim pour pouvoir exploiter les données médicales anonymisées des médecins.
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