L’Observatoire pour la Sécurité des médecins que gère l’Ordre des médecins a présenté mercredi 31 mars le bilan pour l’année 2009. L’an passé, il a reçu 540 déclarations d’agressions de la part de médecins. Le chiffre est proche de celui de 2008, année au cours de laquelle 588 déclarations au total avaient été reçues. Mais cette évaluation ne dit sans doute qu’une partie de la réalité des violences faites aux médecins. D’abord, parce que l’Ordre estime que tous les confrères agressés ne le signalent pas. Ensuite parce que, cette apparente stabilité des incidents relevés masque une progression des agressions physiques: elles représentaient 11% des fiches reçus pour 2008, mais 16% pour 2009. Les agressions verbales progressent également, de 46% à 54% en un an, de même que les menaces ou lettres anonymes reçus par les blouses blanches (elles passent de 3 à 7% des incidents relevés). En revanche, la proportion de vols ou actes de vandalisme est moindre en 2009 qu’au cours de l’exercice précédent. Et, quelque soit la nature de l’agression, seules 35% d’entre elles ont donné lieu à dépot de plainte.
Les généralistes sont, comme les autres années les plus touchés : ils représentent en effet 62% des victimes. A noter aussi que, comme les années précédentes, 6 agressions sur 10 ont lieu au cabinet du praticien. Et que 10% des incidents ont entrainé une interruption temporaire de travail pour le médecin. Sans surprise, c’est dans les départements les plus urbanisés qu’on recense le plus d’agressions de médecins. Et pour cause : 35% des agressions se déroulent en banlieue et 44% dans une ville. Parmi les départements les plus touchés figurent donc la Seine-St-Denis, le Val d’Oise, l’Isère, la Seine-Maritime, le Nord et le Val-de-Marne, tous départements en provenance desquels plus de 20 déclarations sont parvenues à l’ordre l’an passé. Inversement, aucune agression n’a été recensée en 2009 en Dordogne, Haute Loire, Hautes Alpes, Hautes Pyrénées, Lozère, Mayenne, Oise, Sarthe et Savoie.
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