Neurologie

À 5 ans, Tysabri® tient ses promesses dans la SEP agressive

Publié le 11/05/2012
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L’étude Tysedmus confirme à long terme l’efficacité de Tysabri® sur les formes actives de la maladie et l’expérience recueillie permet de mieux prédire le risque d’encéphalopathie

L’étude pivotale ayant conduit à l’AMM de Tysabri® a montré que le natalizumab permet de réduire de 67 % les poussées à un an, un chiffre à mettre en perspective avec les 30-40 % pour les immunomodulateurs classiques. Le risque de progression du handicap diminuait, lui, de 54 %. L’étude en post-hoc Affirm sur les formes très actives met en évidence 16 fois plus de SEP très actives « en rémission totale » (clinique et radiologique) sous Tysabri® , soit une vraie métamorphose pour les patients. Dans la mesure où l’étude Tysedmus appartient au plan de gestion de risque, elle offre un profil d’efficacité et de tolérance à long terme dans une pratique plus conforme à la réalité.

Prédiction de risque

Les dossiers de 3178 patients ont été analysés. « Par rapport à l’étude Affirm, les patients de Tysedmus sont un peu plus âgés, 37 ans vs 35 ans, avec une SEP plus active et un handicap plus sévère », note le Dr Sandra Vukusic (hôpital Pierre-Wertheimer, Lyon). « On attend peut-être trop longtemps pour mettre les patients sous Tysabri® », en déduit-elle. La fréquence des poussées est réduite de 83 % même s’il faut prendre ce chiffre avec précaution du fait de son caractère observationnel. La précocité du traitement permet d’atteindre de meilleurs résultats. « Dans le suivi longitudinal, on voit que quand on diffère de deux ans la mise sous Tysabri®, les patients ne rattrapent pas ce qui s’est passé durant la première année » a indiqué la neurologue.

Côté sécurité d’emploi, de novembre 2007 à novembre 2011, 17 leuco-encéphalopathie multifocale progressive (LEMP) ont été recensées.La présence d’anticorps anti JC obtenu avec le test Stratify JCV, la notion d’un traitement immunosuppresseur antérieur ou une durée de traitement supérieure à deux ans sont les trois facteurs de risque identifiés. « 45 % des SEP n’ont pas d’anticorps dirigés contre ce virus et ont un risque beaucoup plus faible de développer cette complication » a précisé le Pr Bruno Stankoff (hôpital Tenon, Paris).

Conférence de presse organisée par Biogen Idec.
Dr Muriel Gevrey

Source : lequotidiendumedecin.fr