Quelque 30.000 cancérologues et représentants de firmes pharmaceutiques de nombreux pays se retrouvent jusqu'au 8 juin à Chicago. La conférence annuelle de cancérologie organisée par l'American Society of Clinical Oncology (ASCO), la plus importante au monde devrait confirmer le rôle grandissant des thérapies ciblées et personnalisées pour combattre le cancer plus efficacement. Les résultats d'une trentaine d'essais cliniques et de quelque 4.000 travaux de recherche seront présentés. Et le Dr Lynn Schuchter, professeur de médecine au centre du cancer de l'Université de Pennsylvanie, une des organisatrices de la conférence expliquait lors de l’ouverture que "presque toutes les sessions comprennent des présentations de ces thérapies ciblées portant sur l'ensemble des différents cancers".
Une des avancées les plus importantes devant faire l’objet de communication à la 46e conférence de l'ASCO est celle de l'Ipilimumab, un anti-corps expérimental produit de la bio-ingénierie du laboratoire américain Bristol-Myers Squibb qui démultiplie la réponse immunitaire de l'organisme contre les cellules cancéreuses. Cet anti-corps, objet d'essais cliniques depuis plus de dix ans, a pour la première fois permis de prolonger la vie de patients atteints de mélanome ayant fait des métastases.
Un essai clinique avec l'Avastin, qui bloque l'angio-genèse ou la formation de nouveaux vaisseaux sanguins, par les tumeurs cancéreuses, et a donné des résultats encourageants pour le traitement du cancer des ovaires sera aussi présenté à l'ASCO.
Déplorant l'insuffisance des fonds consacrés à la recherche clinique aux Etats-Unisle Dr Douglas Blayney, professeur à la faculté médecine de l'Université du Michigan et président de l'ASCO en 2010 souligne que "l'ASCO demande un doublement des fonds publics fédéraux sur cinq ans pour la recherche clinique sur le cancer".
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature