Les cabinets déjà accessibles aux personnes handicapées ont jusqu’au 1er mars pour déposer leur attestation. Les autres doivent déposer un agenda d’accessibilité programmé avant le 27 septembre 2015.
Combien coûte la mise aux normes ? L’URPS « médecins » de Rhône-Alpes a analysé les diagnostics d’accessibilité de 10 cabinets représentatifs situés dans des copropriétés (le lot de 76 % des cabinets), occupés par quatre généralistes, deux ophtalmos, un allergologue, un dermatologue, un psychiatre et un pédiatre.
Les frais varient beaucoup en fonction des dérogations accordées (par exemple, un cabinet qui obtient une dérogation à cause d’un ascenseur inadaptable devient inaccessible pour les fauteuils roulants et n’aura pas à revoir la largueur des couloirs). Le coût moyen total des travaux est estimé à 15 215 euros, mais il varie de 4 000 euros à 22 250 euros. Le coût moyen à la seule charge du cabinet médical atteint 6 350 euros (dans une fourchette allant de 1 500 euros à 21 650 euros).
Paradoxalement, les cabinets les plus inaccessibles ne sont pas forcément les plus coûteux pour la mise aux normes. Ainsi, le cabinet du généraliste qui devrait s’acquitter de 4 000 euros de travaux, dont 2 600 à sa charge, est en semi-rez-de-chaussée et desservi par des escaliers. Le médecin pourra demander une dérogation pour impossibilité technique, qui le dispensera de modifier la largeur de ses portes et couloirs, ses sanitaires, et son mobilier d’accueil. Il devra juste abaisser la sonnette et sa boîte aux lettres et améliorer sa signalétique extérieure. Les coûts les plus élevés incombent souvent à la copropriété (qui peut refuser). C’est le cas pour le cabinet d’un ophtalmologiste, au 1er étage, dont le coût total des travaux s’élève à 19 350 euros (sécurisation des escaliers, ascenseur, changement de l’interphone). Le médecin devrait s’en tirer pour 5 500 euros de sa poche.
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