Le 3e Programme national nutrition santé (PNNS) présenté fin juillet ciblera tout particulièrement les personnes en vulnérabilité sociale, les plus touchées, et s'articulera avec le Plan obésité (2010-2013), voulu par le président Sarkozy. La France compte plus de 20 millions de personnes en surpoids ou obèses, dont 6,5 millions d'obèses parmi les adultes, selon la dernière enquête ObEpi (2009). Initié en 2001 et prolongé en 2006, le PNNS s’engage dans une 3ème phase (2011-2015). Il prévoit de développer des actions d'éducation et d'information spécifiques (sensibilisation des personnels des caisses d'allocations familiales...) et de favoriser l'accessibilité à des aliments de bonne qualité nutritionnelle (mobilisation des invendus pour l'aide alimentaire, généralisation de la distribution de fruits à l'école...). Il vise aussi à augmenter le niveau d'activité physique pour tous, y compris les populations en situation de handicap, défavorisées ou âgées. Le PNNS poursuivra par ailleurs ses objectifs de diversification alimentaire (augmentation des fruits et légumes, des féculents, diminution des graisses, du sel), de lutte contre les carences en calcium, en folates, notamment chez les femmes enceintes et de promotion de l'allaitement maternel...
Comme le PNNS, le Plan obésité s'attache à faire face aux situations de vulnérabilité : obèses avec maladies rares, handicaps sociaux, psychologiques, physiques... Il prévoit aussi d'agir contre «la communication trompeuse et éventuellement dangereuse» pour des dispositifs miracles censés faire perdre des kilos. A l'opposé, le PNNS met par ailleurs l'accent sur le dépistage et la prise en charge de la dénutrition, notamment au sein des populations âgée ou hospitalisée. Dotés d'un budget total de 210 millions d'euros, PNNS et Plan obésité comportent une déclinaison spécifique pour les départements ultramarins.
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