La négociation sur le passage aux 35 heures des médecins de l'hôpital public reprend ce matin à 9 heures.
Une nouvelle fois, la colère prévaut chez les syndicats de praticiens hospitaliers (PH) après que, jeudi dernier, ils ont refusé en bloc les dernières propositions des pouvoirs publics (« Le Quotidien » du 17 septembre) et décidé de se joindre à la grève qu'observeront demain les personnels de l'hôpital.
A moins d'une révision totale de sa copie par le gouvernement, on voit mal comment un terrain d'entente pourrait être trouvé aujourd'hui par les deux parties. Car une semaine après la reprise des discussions, l'ambiance n'est plus à la conciliation. Dans un communiqué, la CHG (Confédération des hôpitaux généraux) estime que les pouvoirs publics ont déployé « le grand jeu de la duplicité » et juge qu'est à l'oeuvre dans cette négociation « le faux semblant de l'application de l'ARTT (aménagement et réduction du temps de travail) aux médecins hospitaliers, proposée à moindre frais ». Pour le SNPH-CHU (le Syndicat national des praticiens hospitaliers de centre hospitalo-universitaire), les propositions du gouvernement sont à ce point « inacceptables et provocatrices » qu'elles ont motivé un courrier, adressé par l'organisation à la ministre de l'Emploi et de la Solidarité Elisabeth Guigou et au ministre délégué à la Santé Bernard Kouchner.
Le nombre de jours de congé supplémentaires que le gouvernement donnerait aux PH pour les faire passer aux 35 heures est révélateur du fossé qui sépare depuis des mois les négociateurs : inlassablement, les ministres proposent dix jours ; inlassablement, les intéressés en réclament vingt-trois.
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