Les 35 heures ont eu 15 ans dimanche dernier : en application des lois Aubry, le 1er février 2000, l'ensemble des entreprises comptant plus de 20 salariés y passaient, ouvrant le chemin au secteur public et en particulier aux hôpitaux qui s'y engouffraient à leur tour en 2002.
Emplois compensatoires promis (45 000 recrutements étaient initialement prévus) mais pas créés, tonneau des Danaïdes des comptes épargne temps alloués aux médecins (2 millions de jours par eux seuls ainsi stockés en dix ans) comme aux personnels, désorganisation du travail... : depuis leur mise en oeuvre à l'hôpital, les critiques formulées à l'encontre des 35 heures se suivent et se ressemblent.
L'automne dernier, la Fédération hospitalière de France (FHF) est revenue une nouvelle fois à la charge pour demander un assouplissement, proposant un plafonnement des RTT représentant une économie de plus de 400 millions d'euros.
Faut-il toucher aux 35 heures à l'hôpital ? Admettre que leur mise en oeuvre a été un échec ? Ou bien qu'elle a été trop précipitée, comme en a convenu récemment Lionel Jospin, pourtant aux affaires lors de leur lancement ? Les supprimer ou au moins les assouplir ?
À vous de débattre…
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