Cet automne 2010 est à marquer d’une pierre blanche dans l’histoire de notre journal. Et dans celle de la médecine générale, tant Le Généraliste, seul magazine à y être 100 % consacré, s’est associé depuis 35 ans – et pour ainsi dire confondu- avec la profession. Certains d’entre vous s’en souviennent, le 31 octobre 1975, quelques fonceurs emmenés par Edouard Bourreau avaient eu le culot de créer ex nihilo le premier journal exclusivement destiné aux médecins généralistes. Dans le mille ! Nos plus anciens lecteurs le confirmeront ; en 1975, le besoin de reconnaissance de la discipline était colossal, au point qu’on aurait presque pu paraphraser à son propos la célèbre formule de l’abbé Sieyes concernant le Tiers État en 1789: « Qu’est-ce que la médecine générale ? Tout. Qu’a-t-elle été jusqu’à présent ? Rien. Que demandent les médecins généralistes ? À devenir quelque chose… »
Né un quart de siècle avant l’an 2000, Le Généraliste allait par la suite accompagner bien des combats. Les plus fameux – C à 100 F, C à 20 euros, volontariat de la pds- sont restés dans la mémoire collective de toute une corporation. Plus discrète, la marche vers l’universitarisation de la discipline et l’autonomisation de la FMC ont posé les fondations d’une spécialité avec laquelle les pouvoirs publics doivent désormais compter. Loin de nous l’intention de récupérer à notre compte tout le mérite de ces grandes avancées. Vos représentants y ont leur part, et sur le terrain, les mobilisations successives aussi. Néanmoins, la rédaction du Généraliste est fière de cette proximité et, disons-le, d’une certaine dose militantisme, qui ont fait d’elle, via ses actualités, ses enquêtes, son courrier des lecteurs ou sa rubrique FMC, un compagnon de route fidèle de la marche de la médecine générale ces trois dernières décennies.
Trente-cinq ans plus tard, l’intuition des pionniers de 1975 est toujours la bonne, même si les temps ont changé. Lorsqu’il visse sa plaque aujourd’hui, le généraliste est le plus souvent UNE généraliste. Le jeune candidat à l’installation redoute désormais la surcharge de travail et plus du tout la concurrence. Enfin, une étude récente révèle que l’exercice en solo est complètement passé de mode dans la nouvelle génération… Spécialiste, médecin traitant, demain -qui sait ? - préventologue, le médecin de famille n’a pas fini d’évoluer. Le Généraliste aussi !
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