Une pandémie de grippe porcine est désormais "imminente", notait l'OMS qui relevait mercredi 29 avril son niveau d'alerte au niveau 5 sur une échelle de six. Même si le bilan des cas mortels a été revu à la baisse au Mexique -la grippe pourrait avoir fait en réalité 84 morts au Mexique- le nombre de cas continuait de s'étendre jeudi matin 30 avril avec pour la première fois un mort aux Etats-Unis. L'Allemagne, l'Autriche, la Suisse et le Pérou sont désormais touchés, tandis que le nombre de personnes infectées croît en Espagne et en Grande-Bretagne. L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a confirmé 148 cas de grippe porcine dans le monde dont huit mortels. 12 pays sont officiellement touchés, mais le nombre d’Etat concernés devrait s’accroître dans les jours qui viennent, puisque jeudi matin, 17 pays avaient déclarés être confronté à des cas suspects.
En France, il n’y avait toujours pas de cas confirmés le 30 avril au matin, mais un cas sera "probablement confirmé parmi les deux" cas français hautement suspects d'avoir contracté le virus H1N1 de la grippe porcine, a indiqué jeudi matin Antoine Flahault, directeur de l'Ecole des hautes études en santé publique (EHESP), sur Europe 1. "On a des nouvelles, a t-il précisé. Ce sont des cas qui se portent bien".
Un cas est dit "probable" lorsque le test PCR grippe A réalisé sur un prélèvement naso-pharyngé se révèle positif, lorsqu'il présente un tableau sévère ou s'il a été en contact étroit avec un cas probable ou confirmé dans les 24 heures avant le début des signes. Il est ensuite confirmé lorsque le test établi formellement la présence du virus H1N1.
En raison de l’accroissement du nombre de cas et du nombre de pays touchés dans le monde l’OMS est donc passée du niveau 4 au niveau 5 d’alerte mondiale. Le déclenchement de l'alerte 5 indiquant qu'une pandémie est "imminente" s'accompagne d'une série de recommandations de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) pour les pays concernés ou non. Ces pays restent libres de les appliquer comme ils l'entendent, à l'échelle qui leur semble la plus justifiée, précise l'OMS. Dans les régions affectées, l'organisation conseille aux personnes atteintes de maladies respiratoires graves de rester à la maison et de limiter leurs contacts avec les autres membres du foyer. Cette mesure peut s'accompagner de la fermeture des écoles et de l'ajustement des heures de travail de façon à éviter que trop de monde entrent en contact. L'OMS invite également les pays à encourager la réduction des voyages ainsi que les rassemblements liés aux transports publics, mais elle ne recommande pas pas de restrictions officielles de déplacement vers les pays touchés. Les pays sont en outre invités à distribuer des antiviraux et à lancer la préparation de la vaccination. Quant aux pays non encore infectés, L’OMS leur conseille la mise en place de contrôles sanitaires aux frontières.
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