Auto
Avec la 206, Peugeot tient le bon filon. Que la marque sochalienne exploite à merveille. Après la berline 3 et 5 portes, le coupé-cabriolet, voilà donc la SW, copie presque conforme - en réduction - de la 307 SW.
Cette 206 joue sur le triple registre du style, de la performance et de la convivialité. Ce qui ne suffit pas à la classer dans la catégorie des monospaces compacts : la 206 SW est un break qui s'ignore ou feint de s'ignorer. Sa modularité se limite en effet à une banquette arrière fractionnable (60-40) qui, une fois repliée en totalité, compose un plancher plat. En clair, les sièges arrière ne peuvent ni coulisser, ni s'enlever. Pour qu'il en soit ainsi, il aurait fallu modifier le sous-bassement. Trop cher !
L'originalité de cette 206 SW réside dans la lunette arrière de couleur sombre qui s'ouvre séparément du hayon comme sur un Renault Scenic ou un Honda CRV. Pratique lorsque l'on souhaite accéder au compartiment bagages. L'opération s'effectue soit manuellement, soit via la télécommande.
Qui dit break, dit forcément volume. Par rapport à une berline, la SW offre une capacité de chargement supérieure de 68 dm3 (sous tablette). Elle peut atteindre 480 dm3 jusqu'au pavillon. Un filet de retenue (option) permet d'éviter les intrusions d'objets divers dans l'habitacle.
Bref, la 206 SW joue résolument la carte citadine à connotation loisirs. Monsieur appréciera la performance et madame son aspect pratique.
Si les passagers installés à l'arrière jouissent d'une hauteur sous plafond appréciable, d'une meilleure visibilité du fait de la présence d'une troisième vitre latérale, ils ne disposent pas d'un centimètre de plus pour leurs jambes. Normal, puisque la SW garde le même empattement que la berline. Les 19 centimètres supplémentaires résultent en effet d'un allongement du porte à faux arrière.
Dans certains cas, la greffe d'un « sac à dos » a des conséquences négatives en termes de style et de performances. La SW fait exception à la règle. Non seulement, elle flatte l'il, mais elle conserve son dynamisme légendaire.
Y compris avec le concours du HDi 70 ch (moteur diesel PSA-Ford). Très souple, moins « rauque » que le 90 ch, il supporte aisément la surcharge pondérale (une cinquantaine de kilos) qui lui est imposé.
Esthétiquement, la 206 SW se remarque à ses barres de toit noir mat de série (argent en option de même que les jantes alu), ses feux arrière spécifiques, ses poignées arrière dissimulées dans la partie haute de la portière. Comme sur l'Alfa 156.
Entre une 206 SW et une Toyota Yaris Verso ou une Ford Fusion (version break de la Fiesta), il n'y a pas photo à l'arrivée.
Dommage que Peugeot ne soit pas allé au bout de son idée en reprenant le concept du toit panoramique de la 307 SW. Les effets « pervers » sur les tarifs expliquent cette attitude frileuse. A défaut, le client pourra toujours solliciter son concessionnaire pour la pose d'un toit entrebâillant (229 euros), ouvrant manuellement (290 euros) ou ouvrant électriquement (349 euros), main-d'uvre en plus.
La 206 SW en bref :
Longueur, largeur, hauteur, empattement :
4,028 m, 1,652 m (version S 16 : 1,673 m), 1,460 m, 2,442 m).
Motorisations, performances, consommation moyenne :
- 206 SW 1,1 l, 60 ch (5 CV), 161 km/h, 6,5 l.
- 206 SW 1,4 l, 75 ch (5 CV), 173 km/h, 6,4 l.
- 206 SW 1,6 l, 109 ch (7 CV), 194 km/h, 6,7 l (boîte auto 4 rapports 190 km/h et 7,5 l).
- 206 SW 2 l, S 16, 136 ch (9 CV), 208 km/h, 7,9 l.
- 206 SW 1,4 l HDi, 68 ch (4 CV), 166 km/h, 4,4 l.
- 206 SW 2 l HDi, 90 ch (5 CV), 183 km/h, 5,1 l.
Prix :
Le supplément par rapport à la berline est de 700 euros à motorisation et équipements égaux.
POUR
Style, coffre, qualités routières.
CONTRE
Modularité limitée, pas de toit ouvrant panoramique.
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