Dans une étude publiée par Guillaume Canaud et al dans le New England Journal of Medicine, la combinaison de la recherche fondamentale et clinique a permis de démontrer le rôle de l’activation de la voie AKT/mTORC dans la genèse des lésions vasculaires associées au syndrome des antiphospholipides et de souligner les bénéfices du sirolimus. Quelques semaines plus tard, ce journal prestigieux publiait une autre étude française, MAINRITSAN, conduite par Loïc Guillevin et démontrant l’intérêt du Rituximab dans le traitement d’entretien des vascularites à ANCA. Enfin l’étude DENER-HTN conduite de façon très rigoureuse par Michel Azizi au sein du réseau français des centres d’excellence en HTA, publiée dans Lancet en janvier 2015, rapporte des résultats positifs de la dénervation rénale contrairement à Simplicity HTN-3.
D’autres grandes études sont en cours ou à venir : plus de 1 800 patients ayant une maladie rénale chronique ont déjà été inclus dans la cohorte CKD-REIN et le suivi de cette cohorte va constituer un véritable booster pour la recherche sur cette maladie. L’étude ESTIM-RHTN visant à tester pour la première fois dans notre pays une nouvelle technique dans le traitement de l’HTA résistante : la barostimulation carotidienne, vient d’être lancée.
2014 : une grande année pour la greffe rénale à partir d’un donneur vivant qui décolle enfin avec 514 greffes représentant 15,9 % de la totalité des greffes rénales réalisées dans notre pays, soit une augmentation de 70 % par rapport à 2011. La nouvelle Directrice générale de l’agence de la biomédecine, Anne Courrèges, se félicite de ce bon résultat mais consciente de la pénurie qui persiste, rappelle que l’amélioration de l’accès à la greffe rénale reste une priorité de l’agence dans le cadre du plan greffe 2012-2016. Les néphrologues se réjouissent mais souhaitent que l’augmentation de cette activité très chronophage soit accompagnée par une augmentation des moyens humains indispensables pour la préparation et l’accompagnement des donneurs.
2014 : une grande année de mutation pour la Société de Néphrologie et la Société francophone de dialyse. Elles mènent conjointement une réflexion sur les disparités d’accès à la dialyse et à la greffe qui sont un enjeu majeur pour la communauté néphrologique, tout en préparant la fusion des 2 sociétés qui devrait marquer l’année 2015. Cette belle aventure ne doit pas nous faire oublier que l’organisation de la dialyse suit actuellement en France une évolution qui pourrait devenir inquiétante si on oubliait que la force de notre système réside en partie dans la complémentarité qui a pendant longtemps existé entre les différents secteurs d’exercice.
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