Ils sont tous là… enfin presque ! Seul le FN manque à l’appel. Pour sa dernière étape de Tour de France des conférences-débat sur le thème de la santé, la Mutualité Française avait invité les principaux représentants des partis politiques mercredi à Paris. D’abord interrogés sur leur définition de la santé, ils ont ensuite présenté les grandes lignes de leur projet politique en matière de santé. Pour Aline Archimbaud, sénatrice Europe Ecologie – Les Verts (EE-LV), la santé est « liée aux conditions de vie et aux comportements ». De son côté, Geneviève Darrieussecq, chargée des questions santé au Modem, considère que c’est « un bien précieux que les collectivités doivent garder ». A l’UMP, la santé rime avec les trois valeurs de la République française. Michel Limousin, co-responsable de la santé pour le Front de gauche, s’appuie sur l’enquête réalisée par Harris Interactive pour la Mutualité Française, qui révèle que la santé est la deuxième préoccupation des Français, pour marquer l’engagement de son parti aux politiques de santé. Le PS estime, lui, par la voix de Marisol Touraine, secrétaire nationale à la santé et à la sécurité sociale, que la santé est un « enjeu de dignité et de progrès ».
Déserts médicaux et financement de la Sécu
Concernant la démographie médicale, tous plaident, a priori, en faveur de mesures incitatives. Pour l’UMP, « la coercition ne marchera pas », mais pour le PS il faudra tout de même « contraindre l’installation des médecins en secteur 2 en zone surdense ». Pour enrayer le phénomène, le parti de François Hollande propose de favoriser l’installation de centres de santé et de soutenir les lieux d’exercices pluridisciplinaires. Jeudi, au lendemain du débat de la Mutualité, Marisol Touraine a enfoncé le clou. Invitée des Auditions Privées organisées par le mensuel Décision santé, la députée d’Indre-et-Loire a expliqué en susbtance que le PS était un peu revenu de son hospitalocentrisme d’hier, estimant que la «clé» était «d’arriver à modidier le fonctionnement de la médecine ambulatoire» en forfaitisant davantage les réumérations. Pour le PS, les forfaits sont en effet parés de bien des vertus: orienter les installations là où on en a le plus besoin, récompenser la coordination des soins et la qualité de l’exercice...
Sur le trou de la Sécu, les avis divergent. Lors deu débat de la Mutualité, Modem et Front de gauche ont estimé que l’argent est déjà là, mais mal employée. Le parti de François Bayrou estime que la solution se trouve dans « la restructuration du système », alors que celui de Jean-Luc Mélenchon trouverait les moyens financiers dans la chasse aux fraudes et à la corruption, notamment des grandes entreprises. A EE-LV, on pense qu’on peut faire des économies en agissant davantage en amont de la maladie : s’attaquer aux causes des maladies dues aux conditions de travail, à l’environnement et à l’alimentation. Le Dr Philippe Juvin, député européen UMP, préconise pour sa part un élargissement de l’assiette des cotisations sociales et à une réduction des exonérations fiscales. Enfin, Marisol Touraine fait du retour à l’équilibre des comptes de la Sécu une priorité pour « assurer la pérennité du système », en faisant porter l’effort sur « l’ensemble des revenus du capital au même niveau que celui du travail ».
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