2005, année charnière

Publié le 20/10/2005
Article réservé aux abonnés

IL Y A encore du nouveau dans la santé au travail, puisque le Medef vient d'annoncer l'ouverture du chantier de négociations avec les syndicats de salariés sur la branche des accidents du travail et des maladies professionnelles (AT-MP), qui était attendue depuis plusieurs mois.
En février déjà, Gérard Larcher, ministre de l'Emploi, du Travail et de la Cohésion sociale, avait présenté un plan sur la santé au travail (PST) pour la période 2005-2009. Face à la « dégradation des conditions de travail d'un certain nombre de salariés », le PST a été conçu selon « quatre axes : une meilleure connaissance des risques professionnels, une meilleure application de la réglementation, un meilleur pilotage et une plus grande implication des entreprises », a résumé Jean-Denis Combrexelle, directeur des relations du travail, lors d'une table ronde organisée par l'Association des journalistes de l'information sociale (Ajis).
Pour évaluer les risques, le gouvernement a opté pour l'élargissement des missions de l'Afsse, qui deviendra l'Afsset (Agence française de sécurité sanitaire de l'environnement et du travail) « au début de l'année 2006 », selon Jean-Denis Combrexelle. Le pilotage de la santé au travail sera assuré au niveau national par le Conseil supérieur de prévention des risques professionnels, qui recevra « une compétence pour la fonction publique ». Au niveau régional, le PST « viendra s'imbriquer dans le plan régional de santé publique ».
A propos de la réforme de la médecine du travail, Jean-Denis Combrexelle constate « un décalage avec certaines générations de médecins ». « Pendant longtemps, le rôle du médecin du travail consistait à faire des visites, a-t-il expliqué. Or son rôle est triple : visites, prévention sur le lieu de travail, veille et exploitations des données au sein de l'entreprise. La difficulté, c'est que les médecins du travail n'ont pas été formés à cela. »

> A. B.

Source : lequotidiendumedecin.fr: 7827