Pour le quatrième jour consécutif, un millier de malades supplémentaires du virus A(H1N1) ont été diagnostiqués en 24 heures sur la planète, avec 10.243 personnes dans 41 pays et 80 morts, selon un dernier bilan fourni mercredi par l'OMS. En visite à Genève pour apporter son soutien à l'organisation onusienne qui tient son assemblée générale depuis lundi, le secrétaire de l'ONU Ban Ki-moon s'est rendu mardi au quartier général souterrain d'où l'OMS coordonne la riposte internationale à l'offensive du virus. Près de 4,9 milliards de doses de vaccin contre le virus pourrait être produits en un an, selon des prévisions de l'OMS présentées à cette occasion à des responsables d'importants groupes pharmaceutiques, dont Sanofi, Solvay, GSK et Novartis.
A ce jour, il n'existe pas de vaccin contre le virus A(H1N1), peu virulent mais qui pourrait cependant muter en une souche « beaucoup plus dangereuse », notamment s'il échange du matériel génétique avec le virus aviaire H5N1, craignent les experts de l'OMS. Une fois un vaccin trouvé et la fabrication lancée, l'organisation onusienne table sur une production de 94,3 millions de doses par semaine. Le groupe suisse Novartis a affirmé mardi avoir reçu le nouveau virus et attendre le feu vert de l'OMS pour démarrer la production à grande échelle du vaccin, estimant à quatre mois le délai nécessaire pour sa mise au point.
Selon les plans de bataille élaborés par l'autorité sanitaire mondiale pour faire face à des pandémies, c'est le passage en alerte maximale de niveau six qui donne le signal de départ pour cette production de vaccins. L'état d'alerte de niveau 5, décrété le 29 avril, reste pour l'instant maintenu, signifiant «l'imminence» d'une pandémie. Mais la phase 6 pourrait être décidée dans les prochains jours, avec la propagation rapide du virus au Japon, possible premier «foyer autonome de contamination» en dehors du continent américain où la maladie avait fait son apparition en mars. Le passage en phase 6 serait la reconnaissance de la première grande pandémie grippale du XXIe siècle, même s'il ne préjuge pas de la sévérité de la maladie, mais constate la propagation du virus sur la surface du globe.
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