En France, 1 couple sur 7 est amené à consulter un médecin au moins une fois pour une infertilité supposée et 1 couple sur 10 suit des traitements pour remédier à son infertilité. Une proportion déjà importante, alors que le recours à l’aide médicale à la procréation est réglementé et limité aux problèmes médicalement constatés. Mais dans les pays où la loi est plus souple, voire inexistante, la porte est ouverte à toutes les possibilités – ou toutes les dérives.
C’est ainsi que le « Sunday Times » a découvert, en faisant un sondage, la tendance de toutes jeunes femmes à fréquenter Internet à la recherche d’un donneur de sperme qui leur convienne. Sur certains sites, les moins de 25 ans constituent jusqu’à un quart des inscrites et il n’est pas rare d’y trouver des filles de 18 ans. Elles ont renoncé, déjà, à trouver l’homme de leur vie – Mr Right, comme disent les feuilletons télé et les comédies romantiques hollywoodiennes – et préfèrent fabriquer un bébé toutes seules en choisissant ses caractéristiques physiques. Cela sans tenir compte des risques qu’il y a à acheter du sperme en ligne, sans contrôle.
Les chiffres des cliniques de fertilité britanniques confirment ce rajeunissement des candidates à l’insémination : entre 1 et 2 % ont moins de 25 ans. D’un côté, les très jeunes, de l’autre, les femmes après la ménopause, au milieu des donneurs de sperme dont les contributions ne sont pas limitées, comme cet Américain qui aurait au moins 150 enfants. On comprend la prudence française.
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