La CSMF réclame en premier lieu un rééquilibrage des moyens en faveur des soins de ville (au sein de l’ONDAM) et une prise en compte des transferts entre l’hôpital et la ville.
Elle demande que la convention médicale 2011 soit confortée « en respectant le calendrier » prévu sur tous les sujets (réforme des consultations, CCAM technique...) et plaide au passage pour une refonte du dossier médical personnel (DMP) « à partir du volet médical de synthèse conventionnel ».
Autre doléance : la sanctuarisation d’une convention médicale « nationale et collective », sans possibilité de modification « unilatérale » par le gouvernement ou le Parlement. La CSMF réaffirme ici également son hostilité farouche aux stabilisateurs économiques (qui repoussent de six à neuf mois les revalorisations).
La CSMF avance plusieurs autres requêtes. Elles visent à « encadrer strictement » la généralisation des expérimentations locales de coopération interprofessionnelle (article 51 de la loi HPST), à améliorer la protection sociale des médecins de secteur I, à conforter la retraite des médecins libéraux, à accompagner les projets professionnels de regroupement, à sauvegarder les fonds conventionnels réservés à la formation continue ou encore à favoriser la carrière universitaire des médecins libéraux.
Ce n’est pas tout. La Confédération réclame ni plus ni moins que l’abrogation du « volet ambulatoire » de la loi HPST et la redéfinition du rôle des complémentaires santé (solvabilisation des compléments d’honoraires dans le cadre du secteur optionnel mais aussi des nouveaux forfaits négociés…).
S’agissant de la lutte contre les déserts médicaux, la Conf’ reprend à son compte et complète l’arsenal de mesures incitatives : honoraires majorés, forfaits structure, contrats d’engagement de service public simplifiés, création de zones franches en zone déficitaires, cumul emploi/retraite…
Le syndicat de Michel Chassang appelle également de ses vœux des dispositions améliorant la permanence des soins en ville (en étendant le système de garde au samedi matin et à tous les ponts) et en clinique (équité de rémunération pour tous les praticiens et entre établissements).
La CSMF n’oublie pas enfin l’hôpital public invité à la réforme sur tous les fronts (maîtrise médicalisée, partage des MIGAC avec le privé, convergence tarifaire…).
« On ne fait pas notre marché dans ce qui s’offre à nous, a pris soin de préciser le Dr Chassang. La CSMF travaillera avec le nouveau président et le nouveau gouvernement quels qu’ils soient. »
Plus de précisions dans notre édition de jeudi.
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