Noël - Classique
Le pianiste américain Vladimir Horowitz, disparu en 1989, aurait aujourd'hui 100 ans. Universal édite pour l'occasion les enregistrements réalisés à la fin de sa carrière pour Deutsche Grammophon, soit l'intégralité en 6 CD et un coffret à prix exceptionnel « The Magic of Horowitz » comportant 2 CD et un DVD du film « Horowitz plays Mozart » tourné à l'occasion de l'enregistrement du « 23e Concerto » de Mozart, sous la direction de Carlo Maria Giulini. Musicalement, on pourra trouver beaucoup d'intérêt à cet enregistrement tardif, mais des interviews et documents qui le complètent, le pianiste à la personnalité extrêmement narcissique ne ressort pas grandi (1).
Tout
Satieen 5 CD dans un coffret compact et par Aldo Ciccolini qui fut le premier à aller plus loin que les « Trois Gymnopédies ». De quoi raviver bien des nostalgies et encourager à découvrir ce compositeur, certes mineur, mais ici suprêmement défendu (2).
Avec
« Trésors du ballet »c'est en 4 CD le tour complet de l'univers de la danse classique avec les grands classiques de Tchaïkovski, Adam, Delibes, Minkus, moderne avec Stravinski, Ravel, Prokofiev. Mais aussi des ballets d'opéras de Verdi, Rameau, et des raretés signées Chostakovitch, Copland et Roussel. Cinq heures de rêve ! (3)
Les quatre grands oratorios de
Jean-Sebastien Bach(« Noël », « Saint Matthieu », « Saint Jean » et « Messe en si ») réunis en un coffret compacté de 9 CD dans les enregistrements légers et rutilants de John Eliot Gardiner avec The English Baroque Solists et le Monteverdi Choir, et des solistes comme Von Otter, Chance, Prégardien, c'est une occasion qui ne se reproduira peut-être pas de sitôt. A saisir au passage ! (4)
Enfin représenté (au Festival de Montpellier 2002) et sitôt enregistré, l'opéra en allemand oublié de
Jacques Offenbach« les Fées du Rhin » reconstitué grâce au musicologue Jean-Christophe Keck est certainement l'événement discographique lyrique de l'année qui s'achève. Ces fées (« Rheinnixen ») démontrent encore plus que « les Contes d'Hoffmann » qu'Offenbach n'était pas aussi léger musicalement que l'on veut bien le croire. Une distribution impeccable, sous la direction de Friedemann Layer, défend ce chef-d'uvre méconnu, à découvrir (5).
EMI a réuni en un coffret quelques enregistrements des cycles de Lieder de
Gustav Mahlerainsi que les mouvements chantés de ses symphonies (3 & 4) par une équipe de chanteurs d'une génération désormais à la retraite (Baker, Weikl, Ludwig, Popp, Baltsa), sous la direction de Barbirolli, Tate, Tennstedt et Vandernoot. Un bel ensemble (6).
Pour une relecture décapante d'un chef-d'uvre rabâché du répertoire symphonique tchèque, « Ma Vlast » (« Ma Patrie ») de
Bedrich Smetanadont on connaît surtout la célèbrissime « Moldau », le nouvel enregistrement de Nikolaus Harnoncourt à la tête des Wiener Philharmoniker s'impose comme une lumineuse évidence (7).
Nostalgiques de l'époque bénie de l'Opéra-Comique de Paris, voici vos idoles sur un plateau d'argent.
« Le Chant français 1948-1965 »réunit tout ce qu'EMI conserve d'archives (les années Pathé) par Crespin, Gorr, Blanc, Gedda, Micheau, Jobin, Angelici, Legay et d'autres encore. Le tout dans un élégant coffret compact de 10 CD. L'aubaine par excellence (8).
Callas
, encore et toujours ! Cette fois EMI réédite cinq récitals live de la diva, tous plus ou moins piratés, mais restitués dans des conditions sonores optimales, compte tenu de l'état des bandes. Des cinq, celui de 1959 à Amsterdam avec des airs de « la Vestale », « Ernani », « Don Carlos » et du « Pirate », moins connu, est le plus intéressant. La diva est au zénith de son art. Celui de Paris de 1963 au Théâtre des Champs-Elysées sous la direction de Georges Prêtre est un autre sommet à découvrir. Pour « callasophiles » convaincus cependant ! (9)
De toutes ces suggestions, la plus hors des sentiers battus sera l'album
« la Tarentella : Antidotum taratulae ». Consacrées au traitement de la morsure par la tarentule, ces danses étourdissantes et ces mélodies ensorcelantes issues de l'Italie du Sud sont adaptées aux différentes espèces de la redoutable araignée. L'ensemble L'Arpeggiata de Christina Pluhar réussit là un véritable miracle thérapeutique avec la complicité de deux admirables chanteurs : Lucilla Galeazzi et Marco Beasley. Pour curieux ! (10).
(1) Deutsche Grammophon/Universal 1 coffret de 6 CD et un coffret de 2 CD et 1 DVD. DDD.
(2) EMI Classics 1 coffret de 5 CD. DDD.
(3) RCA/BMG 1 coffret de 4 CD. ADD & DDD.
((4) Archiv Produktion/Universal. 1 coffret de 9 CD. DDD.
(5) Accord/Universal. 3 CD. DDD.
(6) EMI classics. 5 CD. ADD & DDD.
(7) RCA/BMG. 1 CD enregistrement public. DDD.
(8) EMI Classics. 1 coffret de 10 CD. ADD & DDD mono & stéréo.
(9) EMI Classics. 5 CD séparés. ADD mono.
(10) 1 CD Alpha 503 (distribution Alpha Productions). DDD.
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