Avec un taux de transmission mère-enfant du virus HIV mesuré à 0,4 %, la France affiche un résultat parmi les meilleurs dans le monde. Pour autant, 10 à 15 nouveau-nés infectés par le VIH sont chaque année diagnostiqués dans l’Hexagone. Les femmes en rupture de soins, l’absence ou le retard de dépistage du VIH chez la mère pendant la grossesse, une contamination maternelle pendant la grossesse ou l’allaitement expliquent ces cas résiduels. Chez les nourrissons, la prise en charge doit être la plus précoce possible. Selon l’étude CHER publiée dans The Lancet en 2013, l’évolution est meilleure lorsqu’un traitement est prescrit de manière précoce pendant une durée courte, comparativement à un traitement différé. D’où les recommandations du rapport Morlat édité en 2013 (voir Décision Santé N° 293) : l’initiation du traitement doit intervenir si possible dans les quinze jours suivant le diagnostic. Le suivi du bébé repose sur la recherche directe du virus par PCR.
Plus tard, les enfants séropositifs suivis en France vont bien. Mais la prise en charge médicale ne se réduit pas à la seule prescription thérapeutique. Les médecins doivent aussi évaluer la souffrance psychique liée à la stigmatisation sociale. Des outils sont donc nécessaires dans l’accompagnement des enfants et des adolescents. Une page Facebook VIH-Sida lancée par le laboratoire Janssen compte aujourd’hui 20 000 fans dont 70 % d’entre eux ont entre 18-34 ans. Ce succès traduit la demande d’informations chez les adolescents et les jeunes adultes.
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