« Environ un prisonnier sur sept souffre de psychose ou de dépression majeure, avec risque de suicide, et un détenu homme sur deux et une femme sur cinq de personnalité antisociale », souligne une étude publiée dans la revue médicale britannique « The Lancet » du 16 février.
Comparées à la population générale américaine ou britannique, les personnes incarcérées sont deux à quatre fois plus susceptibles d'être atteintes de psychose ou de dépression grave et ont dix fois plus de risque d'avoir une personnalité antisociale, écrivent les Drs Seena Fazel, psychiatre de l'université d'Oxford, et John Danesh, de Cambridge, qui ont passé en revue 62 études portant sur 22 790 détenus (80 % d'hommes) d'un âge moyen de 29 ans, de 12 pays occidentaux.
Etant données « les ressources limitées de la plupart des prisons », le Dr Seena Fazel juge « douteux que la plupart des intéressés, souffrant de ces pathologies, reçoivent les soins appropriés, à la hauteur des exigences de la convention européenne des droits de l'homme ». Pour ce qui est de la personnalité antisociale, elle regroupe au moins trois manifestations, comme l'impulsivité, l'agressivité avec bagarres à répétition, le mépris inconsidéré pour sa propre sécurité, l'absence de remords et l'indifférence à la souffrance d'autrui que l'on a blessé ou maltraité, voire d'autres comportements délictueux tels que le vol. Actuellement quelque 9 millions de personnes sont emprisonnées dans le monde, dont 2 millions aux Etats-Unis et 70 000 en Grande-Bretagne.
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