En 2014 , 101 nouveaux produits de synthèse (NPS) ont été signalés par l’observatoire européen des drogues et toxicomanies (OEDT) contre 81 en 2013, selon le rapport de l’OEDT rendu public à l’occasion de la 58e session de la commission des Nations Unies sur les stupéfiants qui se déroule depuis le 9 mars à Vienne.
Avec ce nouveau rescensement, le système d’alerte rapide de l’UE (EWS) surveille désormais un total de 450 nouvelles « drogues » à travers l’Europe. « Plus de la moitié des nouvelles substances ont été identifiées ces trois dernières années », notent les auteurs dans leur rapport.
Les cathinones et cannabinoïdes de synthèse en tête de classement
Ce sont 31 substances de cathinones de synthèse et 30 de cannabinoïdes de synthèse qui ont été détectés par l’OEDT. « Les dérivés de la cathinone auraient des effets similaires à ceux de la cocaïne, de l’amphétamine ou de la MDMA (ecstasy), mais leur pharmacologie détaillée est peu connue », note l’OEDT. Ces produits de synthèse possèdent une structure moléculaire proche mais identique aux drogues illicites, ce qui leur permet de contourner la législation sur les stupéfiants, ils ne sont donc pas classés en tant que tel lors de leur apparition sur le marché.
Les données du rapport suggèrent que le marché de ces NPS est en croissance dans l’Union européenne, en Norvège et Turquie, l’OEDT indique que le nombre de saisies de NPS en Europe a été multiplié par sept entre 2008 et 2013. Près de 47 000 saisies ont été réalisées en 2013, soit l’équivalent de 3,1 tonnes. Les cannabinoïdes de synthèse représentaient 1,6 tonne et les cathinones de synthèse, 1,1 tonne. L’Eurobaromètre estime que 8 % des jeunes adultes ont déjà consommé des NPS. « Les NPS peuvent causer un préjudice grave. Les données présentées aujourd’hui montrent que la croissance sur le marché de ces substances continuera à induire des défis pour la santé publique », a souligné le directeur de l’OEDT Wolfgang Götz.
En France, 154 NPS ont été identifiés au moins une fois depuis 2000, par l’ensemble des partenaires du réseau SINTES (Système d’identification national des toxiques et des substances) de l’observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT), mais le nombre de NPS a été revu à la baisse en 2014 avec 34 NPS recensés.
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