Un nouveau moustique vecteur potentiel de la dengue et du chikungunya a été découvert à Mayotte, par des chercheurs de l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD). Jusqu’ici inconnu, le moustique Stegomyia pia appartient au groupe des espèces qui transmettent les arbovirus tels que ceux de la dengue et du chikungunya. Cette découverte inattendue devrait conduire à renforcer l’efficacité des programmes de prévention de ces maladies, indiquent les spécialistes de l’IRD.
Les chercheurs (Gilbert Le Goff et coll.) ont passé au crible l’ensemble de l’île, à la recherche des moustiques et des larves, dans le but d’établir un inventaire complet des espèces mahoraises. Ils ont répertorié 4 espèces de moustiques Stegomyia, dont une jusque-là inconnue, qu’ils ont nommée Stegomyia pia (pia significant « joli » en Shimaore, le corps de l’insecte étant orné d’écailles brillantes).
Stegomyia pia appartient au même groupe que les moustiques Aedes aegypti et Aedes albopictus (moustique tigre). Les chercheurs n’ont pas mis en évidence la présence de virus chez ces moustiques, et ne démontrent donc pas leur capacité vectorielle, « mais une forte présomption pèse sur cette nouvelle espèce ».
Évaluer la compétence vectorielle
L’équipe de recherche a établi que Stegomyia pia est une espèce autochtone de Mayotte et non introduite, comme le moustique tigre qui est originaire d’Asie de l’est. Le moustique est par ailleurs relativement abondant. Les chercheurs évaluent maintenant la compétence vectorielle de ce moustique et les préférences des femelles adultes pour les repas de sang.
Pour ce qui concerne la surveillance des arboviroses, comme chaque année l’InVS indique une surveillance renforcée saisonnière du chikungunya et de la dengue dans les 17 départements métropolitains colonisés par le moustique Aedes albopictus, en lien avec les ARS concernées.
Les données épidémiologiques montrent que du 1er mai au 20 septembre, dans les 17 départements du sud de la France sous surveillance renforcée, 316 cas suspects de dengue ou de chikungunya ont été signalés. Parmi eux, 113 cas importés de dengue et 2 cas importés de Chikungunya ont été confirmés. Il n’y a eu aucun cas autochtone.
En Guadeloupe et en Martinique, l’ensemble des indicateurs de surveillance épidémiologique témoigne de la poursuite de l’épidémie de dengue, dont le niveau de circulation virale reste globalement stable depuis le début du mois d’août.
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