Plus on mange de fruits et légumes, plus le risque de mortalité diminue

Publié le 30/07/2014
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Crédit photo : Phanie

« Fruits et légumes : au moins cinq par jour ! » Derrière ce message bien connu de l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé se trouve une réalité scientifique parfois difficile à évaluer.

« Alors que plusieurs études montraient que la consommation de fruits et de légumes était associée à une réduction du risque de mortalité, il reste difficile d’estimer s’il y a un rapport entre la dose consommée et l’évolution de la mortalité, » expliquent Xia Wang, de l’université de Shandong, en Chine, et ses collègues dans l’introduction d’une méta-analyse parue en ligne sur le site du BMJ. Afin de déterminer dans quelle mesure la consommation de fruits et de légumes réduit la mortalité, les auteurs ont rassemblé les données de 16 études de cohorte prospectives, répertoriées dans les bases de donnée Medline et Cochrane dont les durées de suivi allaient de 4,6 à 26 ans.

Au total, ce sont les données de plus de 833 000 patients, dont plus de 56 000 sont morts au cours du suivi, qui ont été rassemblées par les auteurs. Les études retenues prenaient toutes en compte les facteurs de risque comme le tabagisme ou la consommation d’alcool, ainsi que l’indice de masse corporelle ou l’activité physique.

Un lien qui faiblit à la cinquième portion

Pour chaque portion de fruits (80 g) ou de légumes (77 g) supplémentaire consommée chaque jour, le risque de mortalité toutes causes diminuait de 5 %. Ce risque diminuait de 6 % pour chaque portion quotidienne de fruits, et de 5 % pour chaque portion supplémentaire de légumes.

La mortalité cardiovasculaire seule diminuait de 4 % pour chaque portion quotidienne supplémentaire de fruits ou de légumes. Les auteurs ont en outre observé qu’à partir d’un seuil de cinq portions de fruits, la mortalité ne diminuait plus. Les patients qui consommaient cinq portions de fruits ou de légumes par jour avaient un risque de décès réduit de 26 % par rapport aux patients qui n’en consommaient pas du tout.

Damien Coulomb

Source : lequotidiendumedecin.fr