L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation (ANSES) demande ce jeudi une réglementation de la pratique du « fish pédicure » ou « poissons docteurs ».
Venue d’Asie, cette pratique consiste à faire nettoyer les peaux mortes des pieds par de petits poissons (de l’espèce Garra rufa) ; elle est désormais « répandue en France (sans) aucune réglementation sanitaire spécifique », constate l’ANSES dans un communiqué.
Saisie par la Direction générale de la santé (DGS), l’ANSES a réalisé une expertise concentrée sur les risques liés à l’immersion des pieds dans un bac d’eau contenant des poissons Garra rufa, exclusivement à des fins esthétiques et/ou de bien-être. Elle conclut à un risque potentiel de transmission d’agents pathogènes d’origine humaine ou animale par le biais de l’eau des poissons.
Des risques d’infection
L’ANSES met l’accent sur le fait que certains usagers (diabétiques, immunodéprimés, usagers ayant des lésions cutanées aux pieds) constituent une population sensible à risque plus important d’infection. Elle fait valoir par ailleurs que le fish pédicure peut attirer plus particulièrement des personnes avec un épaississement de la peau (hyperkératose), susceptible d’être d’origine mycosique qui ainsi augmentent, d’une part, le risque de contamination de l’eau et qui présentent, d’autre part, une sensibilité accrue aux infections.
L’ANSES juge « qu’en raison de la présence des poissons, il est impossible de maintenir une eau désinfectante dans les bacs utilisés pour la fish pédicure car cela les tuerait ». La réglementation qu’elle préconise passe par la formation des personnels des établissements, la traçabilité des lots et le contrôle sanitaire des poissons, une information objective du public sur les dangers encourus.
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