« Il ne faut pas se tromper d'ennemi ! », considère l'Académie nationale de médecine au sujet de la cigarette électronique. L'épidémie américaine de pneumopathies associées à l’utilisation de la cigarette électronique, liée à un détournement de son usage, ne doit pas faire oublier que la cigarette est bien plus dangereuse, et que le vapotage aide au sevrage tabagique, estime l'Académie. Selon Santé publique France, 700 000 fumeurs ont arrêté grâce à la cigarette électronique en France.
« Cette crise de confiance pourrait causer la mort de milliers de fumeurs alors que le tabac tue la moitié de ses fidèles consommateurs », déplore l'Académie.
En 2015, l'Académie s'était prononcée en faveur d'une e-cigarette « médicament » et avait émis plusieurs recommandations. Elle préconisait notamment d'interdire la vente aux mineurs et de déclarer les substances présentes dans les e-liquides. « C’est le cas aujourd’hui en France où les cigarettes électroniques relèvent de normes de qualité et de sécurité, à l’inverse des États-Unis », souligne l'Académie.
Pour elle, c'est ce manque de réglementations qui facilite les mésusages. Les cas américains de pneumopathies sont en effet liés à des contenus nocifs utilisés avec la e-cigarette. L'Académie exhorte ainsi à ne pas confondre le contenant et le contenu.
Plus efficace que les substituts nicotiniques
Dans ce contexte, et alors que l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a également semé le trouble cet été en qualifiant la e-cigarette et les systèmes de délivrance électronique de nicotine de produits « indubitablement nocifs », l'Académie réaffirme sa position. Elle rappelle que la Haute Autorité de santé considère la e-cigarette comme un outil d'aide à l'arrêt du tabac et qu'un essai randomisé britannique publié début 2019 dans « The New England Journal of Medicine » a par ailleurs montré sa supériorité par rapport aux substituts nicotiniques.
L'Académie incite ainsi les fumeurs qui souhaitent passer au vapotage à ne pas hésiter à le faire.
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