Les médecins du CHU de Reims sont sur le point d’engager une nouvelle réflexion sur la fin de vie de Vincent Lambert, 37 ans, devenu tétraplégique à la suite d’un accident de moto avec traumatisme crânien en septembre 2008, aphasique et dans un état « pauci-relationnel ».
« Compte tenu de l’état de Vincent, une réunion a été programmée pour la fin de mois avec toutes les parties concernées pour expliquer notre position avant d’engager un protocole de fin de vie », a confirmé le Dr Éric Kariger, chef du service de médecine palliative du CHU de Reims. « Vincent est dans un état stable au sens où sa vie de relation se restreint de plus en plus », a-t-il précisé.
La famille du patient divisée
En avril dernier, au terme d’une procédure collégiale, avec prise en compte de l’avis de l’épouse du patient, l’équipe médicale avait déjà décidé de suspendre la nutrition par sonde et de limiter l’hydratation artificielle. Mais les parents, opposés à cette décision, avaient saisi le tribunal administratif de Châlons-en-Champagne, qui avait ordonné le rétablissement de l’alimentation le 11 mai. La justice avait contesté non le fond, mais la forme de la décision qui n’avait pas été discutée avec l’ensemble des membres de la famille.
« Conformément à la loi, la décision finale revient au corps médical et fait partie de notre dure responsabilité », a estimé le Dr Kariger. Selon lui, le protocole de fin de vie pourrait commencer dans les semaines à venir.
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