ALORS que 68 000 malades souffrent d’insuffisance rénale chronique terminale et que 33 500 sont sous dialyse, on estime à 3 millions en France le nombre de personnes atteintes d’une maladie rénale à un stade plus ou moins avancé, la plupart ignorant leur maladie. D’où l’importance du dépistage, dans le but d’agir précocement et d’éviter l’insuffisance rénale terminale.
Favoriser l’information et le dépistage, c’est le but de la Semaine nationale du rein, dont la 7e édition a lieu du 8 au 15 octobre, organisée par la Fédération nationale d’aide aux insuffisants rénaux (FNAIR). Des opérations de sensibilisation et de dépistage anonyme et gratuit se dérouleront dans 230 établissements (hôpitaux, cliniques et centres de dialyse, qui proposeront un test à la bandelette urinaire) et 1 500 laboratoires de biologie médicale (analyse sanguine). Leurs personnels, avec l’aide des bénévoles de la FNAIR, offriront également une information détaillée sur les maladies rénales, leur prévention et les règles d’hygiène et de diététique. L’an dernier, plus de 15 000 personnes ont participé à ce dépistage, qui s’est révélé positif pour 10 % d’entre elles.
Pour la deuxième année, la FNAIR oriente plus particulièrement l’action de la semaine vers les populations en situation de précarité. L’expérience pilote réalisée en 2010 en Poitou-Charentes a mis en évidence, dans les quartiers dits « sensibles », des taux de réactivité à la bandelette urinaire multipliés par trois par rapport à la moyenne nationale.
Entre autres chiffres, la FNAIR souligne que le pourcentage de patients sous dialyse augmente de 3 % par an et celui des patients en attente de greffe de 5 %. En 2010, selon le recensement de l’Agence de la biomédecine, 7 616 patients étaient en attente de greffe au 1er janvier et 2 892 ont été greffés dans l’année.
La Semaine du rein est soutenue par l’actrice Aurélie Vaneck, connue pour son rôle dans la série à succès « Plus belle la vie », qui donnera l’exemple en se prêtant au dépistage.
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