L’Agence nationale de sécurité sanitaire alimentation, environnement, travail (ANSES) recommandait dès septembre 2011 une réduction des expositions de la population au bisphénol A, ce qui a conduit à son interdiction au 1er janvier 2013 dans les contenants alimentaires pour enfants en bas âge, et au 1er janvier 2015, dans tous les contenants en France.
En avril 2013, sur la base de nouveaux repères toxicologiques, l’Agence française réitérait son alerte, après avoir demandé en septembre 2012, dans le cadre de la réglementation européenne REACh, un classement plus sévère de cette substance chimique de synthèse en tant que « toxique pour la reproduction » (fertilité).
Toxique pour la reproduction
Victoire, clame l’ANSES : le comité d’évaluation des risques (RAC) de l’Agence européenne des substances chimiques (ECHA) vient d’adopter un avis favorable à la proposition française. Jusqu’à présent, le BPA était classé comme « reprotoxique suspecté ». Il est aussi classé comme irritant pour les voies respiratoires, en tant que substance pouvant provoquer des lésions oculaires graves et pouvant entraîner une sensibilisation par contact de la peau.
Si l’avis de l’ECHA est adopté par la Commission européenne, à laquelle il sera transmis au plus tard dans 18 mois, le BPA sera classé en catégorie 1, ce qui aura pour conséquence l’application de mesures réglementaires plus sévères, en particulier l’obligation de mise en place de mesures de prévention renforcées pour les utilisations professionnelles du BPA (en premier lieu sa substitution) ou l’interdiction de mise sur le marché de mélanges contenant du BPA à destination des consommateurs.
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