Selon un rapport de l'Imperial College London, le taux de létalité liée à l’infection par Covid-19 est de 1,15 % dans les pays à haut revenu élevé. Ce taux est de 0,23 % dans les pays à faible revenu dont la population est plus jeune, témoignant de l'influence de l'âge sur le pronostic de la maladie.
« Le taux de létalité de l'infection est un élément statistique clé pour estimer le fardeau du Covid-19 et a été continuellement débattu tout au long de la pandémie actuelle », indiquent les auteurs, rappelant que le taux de létalité est défini par la proportion de décès parmi toutes les personnes infectées.
Un taux de létalité > 5 % chez les plus de 80 ans
Sur 175 études analysées, les chercheurs londoniens ont retenu dix enquêtes sérologiques en vue d'obtenir des estimations actualisées du taux de létalité par infection Covid-19. Leur analyse par tranches d'âge confirme que le risque de décès augmente avec le vieillissement, et surtout, ils ont constaté que ce risque double tous les huit ans environ.
Les analyses en fonction de l'âge ont aussi montré que le taux de létalité par Covid est inférieur à 0,1 % pour les moins de 40 ans alors qu'il atteint plus de 5 % pour les individus de plus de 80 ans. « Bien que les personnes âgées soient de loin les plus exposées au risque de décès à cause du Covid-19, le risque est encore élevé chez les personnes d'âge moyen, souligne Lucy Okell de l'Imperial College London. Par exemple, nous estimons qu'environ 1 personne sur 260 âgée de 50 à 55 ans meurt si elle est infectée. » La chercheuse espère néanmoins que la mortalité au cours de la deuxième vague sera moins importante qu'au cours de la première, du fait d'une meilleure prise en charge de la maladie liée à une connaissance accrue du virus.
Prendre en compte la « séroréversion »
Le rapport pointe par ailleurs le fait que la non prise en compte du phénomène de « séroréversion » - qui consiste en une diminution du taux d'anticorps conduisant à une sérologie négative - a pu surestimer les taux de létalité lorsque les enquêtes sérologiques ont été menées à distance de la première vague épidémique, du fait d'une sous-estimation du nombre de personnes infectées.
Les auteurs appellent à davantage prendre en compte cette séroréversion à l'avenir, et préconisent de poursuivre le suivi du taux de létalité dans le temps, pour mesurer l'effet des traitements et de l'immunité croissante de la population sur la létalité. Enfin, ils n'ont pas observé de taux de létalité particulièrement important dans les régions les plus touchées par la pandémie.
« Nous savons que les tests de détection des anticorps ne sont pas parfaits et qu'il peut y avoir un nombre non négligeable de personnes qui ne développent pas d'anticorps détectables en réponse au SARS-CoV-2, souligne Robert Verity de l'Imperial College London. Néanmoins, même en tenant compte de cette incertitude, nous constatons que le Covid-19 est associé à un taux de létalité élevé dans les pays à haut revenu. »
Chirurgie : les protocoles de lutte contre l’antibiorésistance restent mal appliqués, regrette l’Académie
L’orchestre symphonique des médecins de France donne un concert « émouvant » en hommage aux victimes du cancer du sein
Guyane : circulation silencieuse du poliovirus, la couverture vaccinale insuffisante
La néphroprotection intrinsèque aux analogues de GLP-1 clarifiée