Marisol Touraine a rendu hommage à Michel Rocard, décédé samedi 2 juillet, incarnation de cette « deuxième gauche » sociale-démocrate et réformiste dont se réclame la ministre de la Santé.
« C’est avec une intense émotion et une profonde tristesse personnelle que j’apprends la mort de M. Rocard. Il a joué un rôle décisif à gauche, pour que celle-ci se modernise et s’inscrive dans son temps, a-t-elle écrit sur son blog dimanche. Comme tous les précurseurs, il a affronté la méfiance. Éternel jeune homme, il poursuivait inlassablement son combat pour une gauche rénovée mais déterminée dans la bataille contre les inégalités. Ce soir, je pense aussi à l’homme qui m’a fait confiance, qui m’a donné envie de m’engager en politique et m’a toujours impressionnée par son intelligence et sa bienveillance. »
Marisol Touraine s'inscrit de façon directe dans la lignée du rocardisme par son père Alain Touraine, sociologue et théoricien du réformisme social en politique. Autre héritier de l'ancien Premier ministre, Manuel Valls a lui aussi souligné s'être engagé en politique à la fin des années soixante-dix « par et pour Michel Rocard ».
Classes politiques à Matignon
Les deux ministres ont fait leurs classes politiques en tant que conseillers de Michel Rocard de 1988 à 1991 à Matignon. L'ancien Premier ministre a marqué le lieu et la fonction de son empreinte avec notamment deux mesures phares, le revenu minimum d'insertion (RMI) et la contribution sociale généralisée (CSG). La CSG, qui sert exclusivement à financer la protection sociale, a rapporté 90 milliards d’euros à l'État en 2015.
Distribué aux personnes sans ressources, le RMI a été remplacé en 2009 par le revenu de solidarité active (RSA), dont l'actuel directeur général de l'Assistance publique - Hôpitaux de Paris (AP-HP) Martin Hirsch est l'artisan.
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