L’accord conclu le 19 novembre entre le laboratoire Gilead et le comité économique des produits de santé (CEPS) sur le prix du Sovaldi (qui passe de 56 000 à 41 000 euros pour trois mois de traitement) n’est pas du goût des associations de patients.
Elles continuent de réclamer une licence d’office, dispositif qui autorise le gouvernement à lancer la générication d’une molécule brevetée mais commercialisée à un prix anormalement élevé. L’octroi de cette licence doit être justifié par des motifs de santé publique.
Un risque de discrimination selon le CISS
« Les contribuables n’ont d’autre choix que d’accepter un prix aussi exorbitant qu’injustifié, destiné à rentabiliser une opération financière privée », accusent dans un communiqué commun SOS Hépatites, Médecins du monde et le collectif TRT-5.
Le collectif interassociatif sur la santé (CISS, usagers) alerte sur le risque de discrimination : « à ce prix-là, le traitement ne sera pas délivré à tout le monde et sera réservé aux cas les plus graves. Les autres devront se passer de traitement innovant, en attendant que leur situation s’aggrave ».
Les associations appellent Marisol Touraine à « saisir l’opportunité historique de la loi de santé pour enclencher une réforme structurelle des modalités de fixation des prix, permettant de garantir l’accès aux soins pour tous ». Le CISS ajoute que cette réforme devra prendre en compte « le coût réel du développement et de la fabrication » de ces produits.
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