En déplacement aux Antilles, le président de la République Emmanuel Macron a annoncé ce jeudi, que l'État doit « prendre sa part de responsabilité » dans la pollution au chlordécone et « avancer sur le chemin de la réparation » de ses ravages.
Le chlordécone, interdit dès 1977 aux États-Unis mais utilisé jusqu'en 1993 aux Antilles par les producteurs de bananes, est toujours présent dans les sols où il peut persister environ 600 ans et se retrouver dans certaines denrées végétales ou animales et certains captages d'eau.
« La pollution au chlordécone est un scandale environnemental dont souffrent la Martinique et la Guadeloupe depuis 40 ans. (...) Ce fut Le fruit d'un aveuglement collectif », a déclaré le chef de l'État.
« Nous avons continué à utiliser le chlordécone (....), parce que l'État, les élus locaux ont accepté cette situation, pour ne pas dire l'ont accompagnée, en considerant qu'arrêter le chlordécone c'était menacer une partie des exploitations », a-t-il poursuivi.
Pour Emmanuel Macron, l'état des connaissances scientifiques ne permet pas de conclure avec certitude à la dangerosité de la molécule pour la santé humaine, bien que l'on « présume le lien avec les naissances prématurées, les retards de développement cérébral et d'autres pathologies ». Selon lui, il « ne serait pas responsable de dire qu'il y a une réparation individuelle pour tous », mais qu'il est en revanche « possible d'avancer davantage sur la question des maladies professionnelles pour les personnes particulièrement exposées à la molécule ».
En conséquence, a-t-il annoncé, « la procédure d'ouverture du registre des maladies professionnelles sera engagée par le gouvernement dès le 2 octobre pour le régime général (de la Sécurité sociale) et le 9 octobre pour le régime agricole ».
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