« En France, contrairement à d’autres pays européens, la santé des chercheurs d’emploi est un sujet peu étudié et insuffisamment pris en compte », s'alarme l'association Solidarités nouvelles face au chômage (SNC) dans son rapport 2018. Le SNC en appelle aux pouvoirs publics : « Il y a urgence à penser un système de santé à même de protéger les plus fragiles. »
L'évolution du marché du travail qui instaure et accroît la précarité « nuit à la santé », estime le SNC. « Les politiques de santé́ actuelles ne répondent pas suffisamment aux enjeux de santé́ des personnes au chômage. Le manque d'information des professionnels de santé et des acteurs institutionnels alimente une sous-estimation collective du problème », explique Gilles de Labarre, son président. En dix ans, seules trois études françaises ont été publiées, relève SNC. Celle de Pierre Meneton, de l'INSERM, estimait, en 2015, entre 10 000 et 14 000 par an les décès imputables au chômage, soit beaucoup plus que le nombre de morts sur les routes. Plus vulnérables, les demandeurs d’emploi sont aussi plus nombreux à renoncer aux soins.
Le SNC préconise l'organisation d'une conférence de consensus, une meilleure information des chercheurs d’emploi sur leurs droits en matière de santé, l'amélioration de leur couverture complémentaire, la prise en compte de la dimension santé́ dans le cadre de l’accompagnement, des pratiques professionnelles et des études.
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