Une forte exposition aux radiofréquences est associée à une augmentation des tumeurs au niveau des tissus nerveux de la région du cœur, chez le rat mâle mais pas chez la femelle ou chez les souris mâles ou femelles. Telle est la conclusion de deux rapports techniques du programme nationale américain de toxicologie (NTP), l'un pour les études chez les rats, l'autre pour les études chez la souris. Les auteurs précisent que les niveaux d'exposition dans ces deux études, étaient égaux ou supérieurs aux niveaux les plus élevés admis aujourd'hui pour les téléphones portables.
L'incidence des schwannomes malins observés chez le rat, augmente avec le niveau d'exposition. Les chercheurs ont également observé, chez les rats mâles et femelles, d'autres lésions au niveau du cœur telles qu'une cardiomyopathie, dommages au niveau des tissus. L'incidence d''autres tumeurs était également augmentée : cerveau, prostate, hypophyse, surrénale, foie et pancréas sans que les auteurs n'aient pu conclure à un lien de causalité.
Les niveaux et la durée d'exposition étant beaucoup plus élevés que les niveaux les plus élevés des téléphones portables aujourd'hui, « les résultats ne peuvent pas être extrapolés à l'utilisation chez l'homme », a conclu le Pr John Bucher. Toutefois, indique-t-il, les tumeurs observées sont les mêmes que celles déjà décrites dans des études précédentes chez des utilisateurs fréquents de téléphone portable.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature