Désendettement de la Grèce : la santé va (encore) trinquer

Publié le 29/02/2012

Le Parlement grec a commencé ce mercredi à débattre d’un projet de loi prévoyant de nouvelles coupes dans les dépenses de santé, et qui doit être adopté dans la soirée selon le délai fixé par les créanciers de la Grèce pour lui débloquer un nouveau plan d’aide.

Le projet, qui doit être adopté lors d’un vote prévu autour de minuit, doit permettre de réduire les dépenses pharmaceutiques, notamment par le développement des prescriptions informatisées et la délivrance des médicaments génériques, et de limiter encore le budget de la santé publique via des fusions d’organismes hospitaliers. Le texte prévoit aussi la création d’une caisse de retraite complémentaire unifiée rassemblant les nombreux organismes actuels, dont le déficit total doit s’élever à 850 millions d’euros en 2011. Les médecins étaient appelés à une journée d’action contre le projet de loi, qui durcit le régime de rigueur déjà imposé depuis deux ans à la santé publique.

Les créanciers de la Grèce, Union européenne et Fonds monétaire international, ont fait du vote de ce texte et d’une série d’autres mesures un préalable au feu vert que le sommet européen doit donner jeudi au plan de renflouement et de désendettement du pays. Les députés grecs ont adopté mardi soir un autre « paquet » de mesures douloureuses, réduisant de 12 % les retraites principales du secteur public supérieures à 1 300 euros par mois, et abaissant jusqu’à 20 % les retraites complémentaires de plus de 200 euros.


Source : lequotidiendumedecin.fr