L’utilisation d’AINS (sauf l’aspirine) au cours des 20 premières semaines de grossesse majore le risque de fausse couche. Résultat d’une vaste étude menée à Montréal (Québec), avec la collaboration de statisticiens français (Rennes). L’équipe d’Anick Bérard a analysé les dossiers de 4 705 femmes ayant perdu leur enfant avant la 20e semaine et les a comparés à ceux de 47 050 femmes ayant mené leur grossesse à terme.
Parmi les premières, 352 (7,5 %) ont utilisé des AINS (sauf aspirine), contre 1 213 (2,6 %) pour les secondes. Le risque de fausse couche d’origine médicamenteuse est multiplié par 2,4.
Les femmes enrôlées avaient entre 15 et 45 ans, elles devaient avoir consommé au moins une fois un AINS pendant la période considérée ou au cours des deux semaines précédent la grossesse.
Pour les auteurs, il s’agit bien d’un effet de classe, sans rôle de la dose, même s’il existe quelques disparités sur l’intensité du risque selon les molécules. Ils ajoutent que comme un risque de malformation existe avec ces molécules en début de grossesse, elles devraient être utilisées avec précaution.
« Canadian Medical Association Journal », 6 septembre 2011.
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