Des études épidémiologiques ont suggéré que les personnes grandes ont un risque accru de cancer. Mais on ne savait pas si cette association varie en fonction du site du cancer ou en fonction d’autres facteurs comme le tabac ou le statut socio-économique. C’est dire l’intérêt d’un nouveau travail réalisé dans la cohorte de la Women Million Study et publié dans le « Lancet Oncology ».
Au total, 1 297 124 femmes ont été suivies jusqu’à un total de 11,7 millions de personnes-années (médiane de 9,4 ans par femme) ; suivi au cours duquel 97 376 cancers ont été enregistrés.
Le risque relatif (RR) pour la totalité des cancers était de 1,16 pour toute augmentation de 10 cm de la taille. Le risque relatif pour toute augmentation de 10 cm était accru pour 15 des 17 sites tumoraux choisis, cela de façon significative pour 10 de ces sites : côlon (RR pour augmentation de 10 cm : 1,25), rectum (1,14), mélanome malin (1,32), sein (1,17), endomètre (1,19), ovaire (1,17), rein (1,29), système nerveux central (1,20), lymphome non hodgkinien (1,21), leucémie (1,26).
Le RR ne variait ni en fonction du statut socio-économique ni en fonction d’autres variables (âge, alcool, IMC, exercice physique, âge des premières règles, parité, contraception orale, ménopause, traitement hormonal de la ménopause) mais était significativement plus bas chez les femmes qui n’avaient jamais fumé ; chez les fumeuses, les cancers liés au tabac n’étaient pas aussi solidement associés à la taille que les autres cancers.
Jane Green et coll. pour les collaborateurs de la Women Million Study. « The Lancet Oncology », publication en ligne du 21 juillet 2011.
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