Le « Bulletin épidémiologique hebdomadaire » publie ce 19 juillet les résultats de la surveillance épidémiologique et environnementale du risque lié à la présence d’une micro-algue potentiellement toxique du genre Ostreopsis qui s’est développée récemment au nord de la Méditerranée.
Le dispositif de surveillance a été mis en place en France en 2007 à la suite de la survenue d’épidémies spectaculaires de syndromes respiratoires fébriles et d’irritations cutanées ou des voies aériennes en 2004 en Espagne (Barcelone) et en 2005 en Italie (225 personnes admises aux urgences à Gênes, dont 20 hospitalisés). Ces épidémies étaient liées à l’inhalation d’embruns marins contaminés. En septembre 2006 à Marseille, quelques personnes fréquentant une calanque des îles Frioul ont aussi présenté des symptômes liés à une exposition à Ostreopsis.
Entre 2007et 2010, aucun épisode de syndromes respiratoires fébriles collectifs n’a été observé. « Les symptomatologies observées en lien avec Ostreopsis se sont révélées bénignes et comparables à celles observées avec les méduses », soulignent Alexis Armengaud et col. Dans les 47 cas signalés, il s’agissait d’irritations des muqueuses oropharyngées et oculaires, d’irritations cutanées avec ou sans fébricule.
Sur le plan alimentaire, la présence d’Ostreopsis en grande quantité peut conduire à une bio-accumulation de palytoxine et ses dérivés dans les produits de la mer (oursins, moules) imposant à plusieurs reprises des interdictions de consommation.
Plusieurs intervenants ont été impliqués dans le dispositif de surveillance mis en place (IFREMER, centre antipoison de Marseille, ARS de Marseille et Montpellier) et une cellule d’aide à la décision (CAD) était chargée de proposer des mesures de prévention et de gestion du risque en cas de menace potentielle. Les médecins libéraux de la région ont été sensibilisés en 2009 au risque lié à Ostreopsis par le bulletin de l’Union régionale des médecins libéraux (URML PACA).
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