3,6 millions de vies sauvées s’il y avait plus de sages-femmes

Publié le 20/06/2011

Un rapport publié ce lundi par le Fonds des Nations unies pour la population montre que 3,6 millions de décès pourraient être évités chaque année dans 58 pays en voie de développement si les services de sages-femmes s’amélioraient à l’horizon 2015.

Selon« l’État de la pratique de sage-femme dans le monde 2011 », présenté au congrès triennal de la confédération internationale des sages-femmes à Durban, 358 000 femmes meurent chaque année durant leur grossesse ou accouchement, 2 millions de nouveau-nés ne passent pas leurs premières 24 heures et 2,6 millions de cas de mortinatalité (des enfants nés sans vie après le 6e mois de grossesse) sont recensés. En cause, des soins insuffisants ou inadéquats. La plupart de ces décès surviennent en effet dans des pays à faible revenu où les femmes n’ont pas accès à des centres de santé ou à des professionnels dotés des compétences adéquates.

Le secrétaire général de l’Organisation des Nations unies, Ban Ki-moon, a exprimé l’urgence de prendre des « mesures hardies (...) pour faire en sorte que chaque femme et son nouveau-né aient accès à des services de sage-femme de haute qualité ». À moins de former 112 000 sages-femmes supplémentaires, 38 des 58 pays étudiés n’atteindront pas la cible de 95 % des naissances assistées par des accoucheuses qualifiées d’ici à 2015, fixée par l’objectif 5 du Millénaire pour le développement. Parmi ces États, 22 doivent doubler leur corps professionnel, 7, le tripler ou quadrupler, et 9 l’augmenter d’un facteur de 6 à 15. À échelle mondiale, ce sont 350 000 sages-femmes qui manquent.

L’enjeu est de taille. Près des deux tiers des décès maternels, 60 % des décès de nouveau-nés et la moitié des cas de mortinatalité, pourraient être évités.

C. G.

Source : lequotidiendumedecin.fr