En raison de l’épidémie d’infections à E. coli entérohémorragique qui sévit en Allemagne, la Commission européenne appelle les personnes qui ont récemment effectué un voyage dans ce pays à être vigilants en cas de symptômes tels que des diarrhées accompagnées de saignements et leur demande « de consulter leur médecin ». Pour le moment, explique la commission, « il n’y a pas d’élément établissant une contagion à d’autres pays, mais des cas suspects en Suède, au Royaume-Uni et aux Pays-Bas chez des personnes ayant récemment voyagé en Allemagne sont en cours d’examen ».
L’Allemagne a déjà enregistré plus de 500 cas, dont 214 avec syndrome hémolytique et urémique (SHU) et 2 décès, selon le dernier bilan de l’Institut Robert-Koch. Ce dernier souligne que la multiplication du nombre de cas graves en si peu de temps est « inhabituelle », de même que les tranches d’âge concernées. Les formes compliquées sont observées chez les adultes, surtout les femmes, alors que, classiquement, elles concernent surtout les enfants.
Les premières investigations « laissent penser que la consommation de tomates, concombres et salades crus est à l’origine des cas », a annoncé la ministre allemande de l’Agriculture, Ilse Aigner, dans un communiqué. Le résultat a été suggéré à la suite d’une étude conduite par l’Institut à Hambourg sur les habitudes alimentaires de 25 malades comparées à celles de 96 témoins. La souche E. coli O104 a été identifiée chez deux patients.
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