Lancement de la campagne pour banaliser le dépistage du VIH

Publié le 29/11/2010
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Crédit photo : S. Toubon/«le Quotidien»

« Il est nécessaire de banaliser les dépistages, car aujourd’hui, 50 000 sur 150 000 personnes infectées par le sida ne se savent pas contaminées. » En lançant aujourd’hui la nouvelle campagne de lutte contre le sida, Nora Berra, accompagnée du ministre de la Santé Xavier Bertrand, de la directrice de l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (INPES) Thanh Le Luong, du directeur général de la Santé Didier Houssin et de Caroline Gardette, de l’Institut de veille sanitaire, a insisté sur l’urgence du dépistage généralisé. Une personne sur quatre découvre sa séropositivité à un stage avancé de la maladie. Or un dépistage tardif diminue l’efficacité de la prise en charge et augmente le risque de contamination.

La nouvelle campagne, à partir du 1er décembre, s’adresse à plusieurs publics. D’abord, les professionnels, autorisés depuis le 9 novembre à effectuer des tests rapides sur les populations à risques, recevront un document intitulé « Dépistage du VIH et des infections sexuellement transmissibles IST ». Ce livret est destiné à les inciter à proposer des dépistages à leur patientèle, surtout quand elle est à risque, et à les aider à annoncer des résultats positifs. Parallèlement, ils bénéficieront d’une affiche pour leur cabinet et d’une annonce dans la presse professionnelle. Nora Berra et Didier Houssin espèrent, malgré les appréhensions ou réticences des médecins, que le thème de la banalisation créera un déclic et les conduira à davantage d’audace.

Un spot de 30 secondes, qui met en scène la recherche et sa mise en péril par la contamination, sera diffusé sur les écrans de télévision et de cinéma, afin d’alerter le grand public sur l’importance du dépistage. Des affiches d’information, dans les institutions, une annonce dans la presse, et des brochures d’information sur les préservatifs, en braille, compléteront le dispositif.

Enfin, des messages particuliers sur Internet et à la radio (sur Africa n° 1) sont mis en place pour les deux populations les plus touchées par le sida, les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et les personnes originaires d’Afrique subsaharienne. En effet, les premiers ont connu en 2009 une augmentation du nombre de découvertes de séropositivité (2 500 contre 2 250 en 2008). Les migrants ont, eux, un taux d’incidence du VIH 30 à 70 fois plus élevé que les Français.

Lequotidiendumedecin.fr, le 29/11/2010

 COLINE GARRÉ

Source : lequotidiendumedecin.fr