Deux missions médicales françaises vont être envoyées en Haïti. Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Bernard Valero, a confirmé qu’une mission d’appui composée d’un médecin et de deux puéricultrices devait quitter hier, mardi, les Antilles françaises pour Port-au-Prince, afin de renforcer l’aide médicale, en particulier dans les crèches et les orphelinats. Une autre mission partira d’ici la fin de la semaine de Paris, dirigée par un spécialiste français de la lutte contre le choléra, qui devrait apporter un appui médical et scientifique au ministère haïtien de la Santé. Par ailleurs, 100 000 euros ont été débloqués pour l’aide d’urgence aux structures de la petite enfance menacées par l’épidémie, en partenariat avec la Croix-Rouge française.
Sur place, l’ambassade de France apporte un soutien logistique aux ONG, notamment pour la mise en place de centres de traitement du choléra. La Croix-Rouge française a prépositionné deux unités de traitement de l’eau spécifiques pour répondre à l’épidémie. Des kits choléra destinés aux centres de santé et contenant des sels de réhydratation, du chlore, des sets d’infusion, des antibiotiques vont être acheminés.
Médecins sans frontières (MSF) s’apprête à mettre en place 8 centres de traitement du choléra dans la région de l’Artibonite, où se concentre l’épidémie, mais aussi à Port-au-Prince et ses alentours et un avion-cargo a déjà acheminé sur place près de 100 tonnes de matériels.
Médecins du Monde (MDM), présent à Port-au-Prince, a formé ses équipes - près de 500 personnes dont plus de 90 % de Haïtiens - aux mesures préventives et se mobilise pour les diffuser dans les quartiers et camps de déplacés. Dans chacun de ses 9 sites d’intervention, des centres intermédiaires de traitement du choléra sont prêts à prendre en charge des malades. L’association ACTED (Agence d’aide à la coopération technique et au développement) distribue, elle aussi, des sels de réhydratation, des tablettes de purification d’eau et du savon dans l’Artibonite. Solidarités International a engagé des actions d’urgence comme la pulvérisation de chlore sur des sites prioritaires, la chloration de 10 puits et 22 points d’eau tandis que l’ONG Plan va fournir des kits de prévention de l’épidémie dans 8 camps de réfugiés et adapter ses ateliers pédagogiques dans les écoles où elle intervient.
Selon le dernier bilan du gouvernement haïtien, l’épidémie a déjà tué 284 personnes et provoqué 3 612 hospitalisations. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) estimait mardi qu’il n’était pour l’heure pas nécessaire de restreindre les voyages dans l’île.
Quotimed.com, le 27/10/2010
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