L’étude EMOI est la première étude observationnelle française réalisée sur l’éjaculation précoce. Les patients inclus dans cette étude, recrutés par 120 sexologues ou urologues entre octobre 2013 et avril 2014, consultaient pour la première fois pour une éjaculation précoce.
Les données portent sur 575 patients et 290 partenaires. Les éjaculateurs précoces ont en moyenne 39 ans et la plupart d’entre deux vivent en couple (70 %). Par rapport à la population générale, ces patients souffrent plus fréquemment de troubles de l’humeur (37 % des patients versus 11 % dans la population générale) et de troubles du sommeil (26 % versus 12 %). L’impact sur le bien être psychologique et social des hommes qui en souffrent est important. 48 % indiquent éprouver un sentiment d’échec, 47 % se sentent frustrés, 37 % se disent inquiets pour leur avenir sexuel. Cette souffrance n’épargne pas leur partenaire. L’éjaculation précoce pourrait être responsable de mésententes (57 %) et de divorces, séparations (22 %). « Ils ont tendance à consommer aussi davantage de tabac ou d’alcool que les autres Français » a souligné le Pr Pierre Costa (CHU de Nîmes).
Deux tiers des éjaculateurs précoces n’osent pas consulter
Selon l’étude, les deux tiers des hommes souffrant d’une éjaculation ne consultent pas en pensant que leur problème « s’arrangera tout seul ». Les autres freins à la consultation étaient le sentiment de honte (62 %) et la méconnaissance de l’existence de solutions pour traiter l’éjaculation précoce (54 %).
La partenaire est souvent à l’origine de la consultation (51 %) ainsi que la perspective de solutions qui a été déterminante pour motiver la demande de prise en charge dans 78 % des cas.
Ainsi, au-delà des répercussions importantes dans la vie des patients, les troubles sexuels (éjaculation précoce et dysfonction érectile) apparaissent comme des marqueurs de l’état de santé global. Il est donc fondamental de laisser une véritable place pour le dépistage, la prise en charge et la prévention des troubles sexuels lors des consultations.
Conférence de presse des laboratoires Ménarini
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