Réunis en groupe de travail, le Syndicat des médecins libéraux (SML), l’Association française des diabétiques (AFD) et la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) avancent des pistes pour développer la prévention chez les patients diabétiques.
En France, 3,5 millions de personnes sont atteintes de diabète. Leur nombre a augmenté de 90 % en dix ans. Cette pathologie, qui cause 30 000 décès annuels, pourrait toucher un Français sur dix d’ici une décennie, constatent les trois syndicats, qui ont créé un comité « Prévention proximité diabète ».
Médecins, pharmaciens et patients préconisent de mettre la prévention du diabète de type II au cœur de la prise en charge de la médecine de ville.
Ils souhaitent également améliorer l’information aux patients.
« Une consultation de prévention pour les patients pourrait être créée à partir de 16 ans, à l’ouverture de leur dossier médical », indique le Dr Roger Rua, président du SML. La différence avec une consultation traditionnelle ? « Les patients viendraient consulter sans être malade. » Ce nouvel acte bénéficierait d’une cotation spécifique, précise le médecin.
Mieux définir les critères de dépistage
Pour améliorer le rôle des différents acteurs de soins, le comité « Prévention proximité diabète » suggère d’élaborer un parcours de soins médicalisé depuis le dépistage jusqu’à la prise en charge du patient. Le médecin traitant serait le « maître d’œuvre » de la prévention et le pharmacien son « pendant thérapeutique », auquel pourraient s’agréger d’autres professionnels de santé.
Le comité propose de mieux définir les critères de dépistage du diabète de type II de l’adulte, à savoir : l’hérédité, l’âge (à partir de 50 ans), la surcharge pondérale, l’obésité et l’inactivité physique.
Pour renforcer la coordination entre les professionnels de santé, les trois organisations militent pour « urbaniser les systèmes d’information ». « Nous demandons des outils modernes qui, contrairement au DMP, fonctionnent, traduit le Dr Rua. Aujourd’hui, le pharmacien envoie un SMS au médecin si quelque chose cloche avec l’ordonnance. C’est une forme de coordination. Il faut maintenant aller plus loin. »
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