Sauf dérogations particulières, tous les cabinets médicaux devront être accessibles aux personnes handicapées, d’ici à 2015. Cet impératif de mise aux normes des locaux (en vertu d’une loi de 2005) préoccupe fortement la profession, qui voit se rapprocher l’échéance et réclame des aménagements.
« Le comité interministériel du handicap vient de constater le retard pris dans l’agenda de l’accessibilité programmée, insiste MG France. Une certitude : de nombreux établissements de santé et cabinets médicaux ne répondront pas aux normes en 2015 ».
Jurisprudence RATP
Sur ces bases, deux syndicats réclament ce jeudi que le déplacement des généralistes au domicile de leurs patients handicapés soit de fait reconnu comme une solution légale en cas de difficultés dans l’application de la réglementation. « La visite du médecin traitant au domicile de ces patients handicapés doit être considérée comme une solution officiellement validée sans que chaque médecin soit obligé de demander une dérogation à la commission ad hoc », insiste MG France.
Dans la même veine, la FMF réclame que la jurisprudence RATP s’applique aux médecins libéraux. « De la même façon que la RATP a obtenu de ne pas mettre tous les métros aux normes "handicapés" (...), la FMF demande que la visite à domicile soit une alternative reconnue ».
L'Union nationale des professionnels de santé fait savoir ce jeudi qu'elle se retire des travaux de la commission sur la mise en place pratique de la loi afin de ne pas cautionner des décisions « irréalistes et insupportables » qui y seront prises.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature