À la veille de la présentation de la septième édition de l’Atlas national de la démographie médicale du Conseil national de l’Ordre des médecins (CNOM), l’association nationale des étudiants en médecine de France (ANEMF) recycle ses propositions phares pour améliorer l’accès aux soins.
L’association organise ce lundi une Journée française de la démographie médicale, afin de « sensibiliser les étudiants sur le problème de la démographie médicale » et de rappeler ses « propositions novatrices ». « Il faut avant tout réfléchir au-delà du débat qui porte uniquement sur l’incitation et la coercition », a déclaré Pierre Catoire, président de l’ANEMF.
En parallèle, depuis 8 heures du matin, l’ANEMF distille informations et mesures de lutte contre la désertification médicale sur les réseaux sociaux. Twitter relaye des vidéos ludiques et informatives hébergées sur la plateforme YouTube.
Le plan « Démographie médicale » de l’ANEMF se compose de trois mouvements.
À court terme, les étudiants plaident en faveur d’une « médecine délocalisée » rendue possible par l’apport de véhicules de santé pluriprofessionnels parcourant les zones sous-médicalisées et par la création de centres de permanence. Plus polémique, les jeunes médecins souhaitent la mise en place d’un contrat d’incitation senior à l’exercice libéral (CISEL) à destination des médecins hospitaliers en fin de carrière. « 20 % des médecins libéraux sont des retraités actifs », argumente Mathieu Levaillant, responsable communication de l’ANEMF.
Plus de PICS
À moyen terme, l’ANEMF mise sur l’allégement administratif, l’aménagement du contrat d’engagement de service public (CESP, attribution de bourses contre l’installation dans une zone sous-dotée) – « pour développer sa facette d’accompagnement plutôt que son aspect financier » – et la mise en place de pôles intercommunaux de santé (PICS). Pour plus de visibilité, l’association compte aussi sur la création d’un « guichet physique et unique » sur la démographie médicale au sein des agences régionales de santé (ARS). La création d’une commission de coordination nationale de la télémédecine est également attendue.
Enfin, la mise en place d’une « vraie » filière universitaire de médecine générale (FUMG), aujourd’hui dégradée aux yeux des étudiants, d’une « formation précoce à l’interdisciplinarité » durant les études et de stages « dans tous les modes d’exercice » (notamment en ambulatoire) permettraient de résoudre, sur le long terme, les problèmes de fond de la désertification médicale française.
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