À chaque fumée de cigarette, un fumeur s’expose à 4 800 substances différentes mais aussi, et ce n’est pas connu, à un virus, celui de la mosaïque du tabac. Didier Raoult (Unité inserm 1095, Marseille) et ses collègues ont analysé une cinquantaine de cigarettes de 6 marques différentes ainsi qu’une soixantaine d’échantillons de salive collectés auprès de 12 fumeurs et de 15 non-fumeurs.
Pas de virus chez les non-fumeurs
Les analyses ont révélé la présence de matériel génétique viral dans toutes les cigarettes analysées. Des virus vivants ont été détectés dans 53 % des échantillons des tabacs testés. Du matériel génétique viral a été retrouvé dans 45 % des échantillons collectés auprès des fumeurs. En revanche, aucune trace de virus n’a pu être mise en évidence dans la salive des non-fumeurs.
Dangereux pour l’homme ?
Pathogène pour les plantes, rien n’indique que le virus de la mosaïque du tabac soit dangereux pour les humains bien que certaines données suggèrent que le matériel génétique du virus de la mosaïque du tabac peut être traduit en protéines virales dans les cellules humaines lorsqu’il est introduit de façon expérimentale, et en théorie s’y multiplier.
D’après un communiqué de l’Inserm et F. Balique et coll. Journal of Virology , 10 septembre
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