L’enquête menée en ligne du 22 au 26 mars auprès de 1 377 personnes âgées de 18 ans et plus représentatives de la population française. Si 81 % des personnes interrogées considèrent qu’il est « important que les pays du Nord fournissent une aide au développement aux pays en développement », cette aide devrait, selon eux, être davantage le fait de l’ONU pour 65 %, seulement 32 % estiment que les États devraient contribuer davantage que les Nations unies. La plupart des Français déclarent faire confiance aux organisations non gouvernementales (77 %) ou à l’ONU (70 %) pour améliorer la situation des pays en développement et 54 % affirment ne pas faire confiance aux États des pays développés. Environ 46 % des personnes interrogées seulement pensent que la France doit augmenter le niveau de son aide au développement. Parmi les personnes interrogées, 29 % voudraient qu’elle atteigne 0,7 % de son revenu national brut (RNB), conformément aux engagements internationaux et 17 % aimeraient même que l’aide française dépasse ce niveau. En revanche, 35 % d’entre elles considèrent que la France doit maintenir le montant actuel de son aide au développement et seulement 18 % jugent qu’elle doit le réduire
Le seuil des 0,7 %.
Les ONG se battent depuis des années pour que la France atteigne le seuil symbolique des 0,7 %. Paris s’est engagé à y parvenir en 2015, mais la plupart des principaux candidats à la présidentielle ont refusé de confirmer cette échéance. Selon l’ONG Oxfam qui s’est procuré un rapport confidentiel de la Cour des comptes, la part du RNB consacrée à l’aide serait en baisse. Selon ce rapport une décision de 2010 du Comité interministériel de la coopération internationale et du développement (CICID) rattaché au Premier ministre, non rendue publique, à l’époque, aurait recommandé « la stabilisation » de l’aide française « à hauteur de dix milliards d’euros ». La mise en œuvre de cette décision se traduirait par une baisse de la part du RNB à 0,41 % en 2015. Oxfam dénonce un mensonge d’État et demande « une remise à plat du financement de la coopération française » avec un « calendrier clair ».
Selon l’enquête de l’association ONE, la France devrait consacrer ses efforts à la lutte contre la corruption des États (49 %), à l’éducation et à la lutte contre l’analphabétisme (40 %), à l’aide à la bonne gestion des ressources naturelles (38 %) et à la lutte contre la sous-nutrition et la malnutrition ainsi qu’à l’aide alimentaire (35 %). Ils sont 53 % à estimer que les candidats à la présidentielle ne parlent pas assez des relations de la France avec l’Afrique.
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