Comme cela avait déjà été le cas en 2009, la part non remboursée des dépenses de santé a légèrement diminué en 2010, selon la dernière édition des « Comptes de la santé » rendue publique ce mercredi.
Ce reste à charge avait atteint un pic de 9,7 % en 2008 ; il est donc depuis redescendu de 0,3 point.
Dans les faits, le gonflement en volume de la prise en charge des malades en ALD pèse lourd dans cette apparente amélioration. Car « hors ALD » – sous l’effet des franchises, des baisses de taux de remboursement opérées sur certains médicaments ou de la hausse du forfait hospitalier… –, le reste à charge a augmenté. Ainsi, en ville, les Français ont eux-mêmes directement financé 12 % de leurs dépenses (l’assurance-maladie 55 % et les complémentaires santé remboursent 33 %). Pour les médicaments, les patients y sont de leur poche à hauteur de 16,3 %. Et à l’hôpital, le reste à charge est de 3,2 %.
Au total en 2010, le montant des dépenses courantes de santé s’est élevé en France à 234,1 milliards d’euros, soit 12,1 % du produit intérieur brut (PIB). La consommation de soins et de biens médicaux (CSBM), qui en représente les trois quarts, a atteint pour sa part 175 milliards d’euros. La part de la CSBM financée par la Sécurité sociale est de 75,8 %, celle prise en charge par les organismes complémentaires est de 13,5 %.
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