Selon une étude publiée jeudi dans la revue « Science »*, la population mondiale devrait dépasser cette année le cap des 7 milliards d’habitants après avoir atteint celui des 6 milliards en 1999. Avec environ 135 millions de naissances et 57 millions de décès, la population mondiale va connaître en 2011 une croissance démographique nette de 78 millions d’individus. En Europe, la population a également progressé, passant de 501,1 à 502,5 millions de personnes entre les 1er janvier 2010 et 2011, selon les données de l’office statistique de l’Union européenne (Eurostat). « Cette hausse résulte d’un accroissement naturel de la population de 0,5 million et d’un solde migratoire de 0,9 million », commente Eurostat dans un communiqué. En incluant les mouvements migratoires au sein de l’UE, les plus fortes croissances de population ont été observées au Luxembourg, en Suède, à Malte, en Belgique et au Royaume-Uni. En croissance naturelle, l’Irlande, Chypre, la France, le Luxembourg et le Royaume-Uni enregistrent les plus fortes progressions. Plus de 5 millions d’enfants sont nés en 2010 dans les 27 pays de l’Union.
Entre 6,2 et 15 milliards en 2100.
Concernant les données de la population mondiale, l’équipe de chercheurs de l’École de santé publique à l’Université de Harvard estime qu’après avoir doublé entre les années 1960 et 2000, le nombre d’habitants pourrait bien augmenter de 2,3 milliards d’individus supplémentaires d’ici à 2050. L’essentiel de cet accroissement démographique concernera à peine 20 pays dans le monde, essentiellement en Afrique subsaharienne et en Asie (hors Chine).
En 2050, l’Inde sera le pays le plus peuplé du monde avec près de 1,7 milliard d’habitants, devant la Chine dont la population devrait avoir déjà reculé de 500 millions d’individus à 1,3 milliard d’habitants. À cette date, un pays comme le Nigeria égalera en nombre d’habitants les États-Unis. La barre des 10 milliards d’habitants serait même atteinte dans le monde à l’horizon 2100 d’après une estimation de l’Organisation des Nations unies (ONU).
Toutefois, selon l’évolution des taux de fécondité – très hétérogènes dans les diverses régions du globe – les projections démographiques varient entre 8,1 et 10,6 milliards d’habitants pour 2050 et entre 6,2 et 15,8 milliards pour 2100. Quoi qu’il en soit, cette évolution démographique mondiale n’ira pas sans engendrer de lourds impacts en matières d’alimentation, d’accès à l’eau potable, de logement et de consommation énergétique, avec des conséquences sécuritaires sanitaires et économiques que les politiques devront savoir anticiper dans un contexte de stabilisation et de vieillissement de la population dans les pays les plus développés, concluent les auteurs de l’étude.
* « 7 billion and Counting », David E. Bloom, « Science », 29 juillet 2011.
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